Rejet de l'examen du projet de loi immigration : "C'est une majorité visant à bloquer le pays" qui s'est "exposée", dénonce Emmanuel Macron

"C'est une majorité visant à bloquer le pays" qui s'est "exposée", a dénoncé Emmanuel Macron en Conseil des ministres mardi 12 décembre au matin, a appris franceinfo auprès de participants, au lendemain du rejet par l'Assemblée nationale du projet de loi immigration. "Le vote d’hier ne révèle pas l’existence d’une majorité de substitution", a continué le président de la République.

"C’est du cynisme, de l’incohérence, le jeu du pire", a ajouté le chef de l'État, "joué notamment par deux partis de gouvernement qui ont dirigé le pays pendant 40 ans, les mêmes qui ne sont pas venus [aux rencontres de] Saint-Denis, refusant tout compromis".

"Notre détermination ne faiblit pas", renchérit Élisabeth Borne

Emmanuel Macron a réaffirmé, pendant ce Conseil des ministres, que "nous avons besoin d’une loi sur l’immigration et l’intégration". "Nous défendons l’équilibre de notre texte", a-t-il souligné, "lutte contre l’immigration illégale, encadrement immigration économique, meilleure intégration". Le chef de l'État a rappelé que "notre boussole" est "l’efficacité, qui est utile au pays". Il a ensuite annoncé la convocation d'une commission mixte paritaire afin de rechercher "un compromis". "Chacun devra prendre sa part, majorité comme opposition", a conclu Emmanuel Macron.

Après le Conseil des ministres, la Première ministre Élisabeth Borne s'est exprimée devant les députés de la majorité, accompagnée des ministre de l'Intérieur et du Travail, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt. "Notre détermination ne faiblit pas", a-t-elle affirmé, a appris franceinfo auprès de participants. "Le vote ne doit pas se faire au détriment de l'unité de la majorité. Vous pouvez compter sur moi pour veiller à cette unité."