Terrorisme, Corée du Nord, Venezuela… Ce qu'il faut retenir du discours de Macron devant les ambassadeurs français
Dans son discours annuel destiné aux ambassadeurs français, mardi, le président de la République a donné les grands axes de la politique étrangère du pays.
Ils étaient 120 à être réunis à l'Elysée dans la matinée du mardi 29 août. A l'occasion de la conférence annuelle des ambassadeurs, Emmanuel Macron a livré les grands axes de sa politique étrangère et a réagi à l'actualité internationale. Si la lutte contre le terrorisme est la première priorité de l'exécutif, le président de la République a épinglé la Corée du Nord, après un nouveau tir de missile, et qualifié le Venezuela de dictature. Voici ce qu'il faut retenir de ce rendez-vous diplomatique.
Sur la Corée du Nord : ses dirigeants font "preuve d'irresponsabilité"
"Les dirigeants de la Corée du Nord ont fait une nouvelle fois la preuve de leur irresponsabilité", a déclaré Emmanuel Macron. Il faisait référence au tir d'un missile nord-coréen qui a survolé le Japon mardi. "La France, favorable à une politique intransigeante envers Pyongyang, se tient prête à prendre toute initiative pour parvenir à une désescalade", a-t-il ajouté avant d'exprimer sa solidarité avec le Japon.
Sur la crise migratoire : Macron se rendra à Ouagadougou "prochainement"
Emmanuel Macron a indiqué qu'il se rendrait "prochainement" à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, dans le cadre de ses efforts diplomatiques pour créer un "axe intégré entre Afrique, Méditerranée et Europe", notamment sur la crise migratoire.
"L'Afrique n'est pas seulement le continent des crises, c'est un continent d'avenir, nous ne pouvons pas le laisser seul, a-t-il martelé. Je me rendrai prochainement à Ouagadougou pour porter ce message."
Sur le terrorisme : "La lutte contre le terrorisme islamiste" est la priorité
Emmanuel Macron a assuré faire de la lutte contre le terrorisme la priorité de sa politique étrangère. "L'éradication du terrorisme passe aussi par l'assèchement de son financement", a-t-il martelé, annonçant l'organisation d'une conférence de mobilisation contre le financement du terrorisme début 2018 à Paris. "Oui, je parle bien d'un terrorisme islamiste et j'assume parfaitement l'emploi de cet adjectif", a-t-il précisé.
Le président a aussi assuré vouloir "obtenir la transparence sur toutes les forces de financement du terrorisme", dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre le Qatar et des pays du Golfe qui accusent Doha de financer des groupes terroristes. "Il s'agit de n'avoir aucune naïveté sur ce qui a pu être fait ou qui parfois est encore fait", a-t-il insisté, tout en mettant en garde contre une grille de lecture qui voudrait "imposer un choix entre chiites et sunnites".
Sur le climat : un sommet international organisé par la France en décembre
La France organisera un sommet international sur le climat, le 12 décembre, deux ans après la signature de l'accord de Paris sur le climat. Il s'agit de "faire un point d'étape sur son avancée et mobiliser les financements indispensables" à sa réalisation, a annoncé le président de la République.
Ce sommet se tiendra "avec la Banque mondiale et tous les partenaires qui souhaiteront y être associés", a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a aussi précisé qu'il plaiderait devant l'ONU, à la fin septembre, pour l'adoption d'un "pacte mondial sur l'environnement".
Sur le Venezuela : le régime de Maduro qualifié de "dictature"
Emmanuel Macron s'est également exprimé sur le Venezuela, plongé dans une grave crise économique, politique et constitutionnelle. "Nos concitoyens ne comprennent pas comment certains ont pu être aussi complaisants avec le régime qui est en train de se mettre en place au Venezuela, a-t-il lancé. Une dictature qui tente de se survivre au prix d'une détresse humanitaire sans précédent, alors même que les ressources de ce pays restent considérables."
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