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La Corée du Nord tire un missile au-dessus du Japon, une première depuis 2009

Le projectile, qui a atterri dans l'océan à 1 000 km des côtes, est passé au-dessus du Japon sans faire de dégâts. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence mardi. 

Article rédigé par franceinfo
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Un écran montre la trajectoire d'un missile nord-coréen au-dessus du Japon, à Kita Waed (Préfecture d'Osaka), au Japon, le 29 août 2017. (KEN SATOMI / YOMIURI)

La Corée du Nord a tiré, mardi 29 août, un missile qui est passé au-dessus du nord du Japon, annonce le gouvernement japonais. Une première depuis 2009. Selon la chaîne de télévision japonaise NHK, le missile a atterri à un peu plus de 1 000 km à l'est d'Hokkaido, la grande île du nord du Japon.

>> Après le tir nord-coréen au-dessus du Japon, suivez les réactions dans notre direct

L'armée japonaise n'a pas tenté d'abattre le projectile, qui est passé au-dessus du territoire japonais vers 6h06, heure locale (23h06 à Paris). L'armée sud-coréenne a quant à elle fait état d'un tir de "projectile non-identifié" à 5h57.

Les habitants appelés à se mettre à l'abri

Un porte-parole du ministère américain de la Défense a confirmé que le missile avait survolé le Japon. "Nous avons déterminé que la Corée du Nord a mené un tir de missile au cours des 90 dernières minutes. Nous pouvons confirmer que le missile lancé par la Corée du Nord a survolé le Japon", a indiqué le colonel Rob Manning.

Par mesure de précaution, des millions d'habitants du nord du pays ont reçu un message du gouvernement les appelant à se mettre à l'abri. La sirène a retenti, comme on peut l'entendre dans cette vidéo publiée par un habitant d'Hokkaido.

Shinzo Abe dénonce une "menace grave et sans précédent

"Le tir inacceptable d'un missile au-dessus de notre pays représente une menace grave et sans précédent et nuit considérablement à la paix et la sécurité de la région", a réagi le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Il a ajouté qu'"au sein des Nations unies, le Japon va fortement appeler à accentuer la pression sur la Corée du Nord en coopération avec la communauté internationale".

Tokyo craint une agression sur son sol depuis qu'en 1998 un missile balistique de moyenne portée avait survolé le nord du pays, avant de sombrer dans le Pacifique ouest. Une décennie plus tard, en 2009, un projectile nord-coréen était passé au-dessus du territoire japonais, sans incident, mais suscitant une vive réaction immédiate de Tokyo.

Ce week-end, Pyongyang avait tiré trois missiles de courte portée en mer du Japon.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence

Une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Corée du Nord se tiendra mardi après-midi à New York, à la demande de Tokyo et Washington. La convocation de cette réunion fait suite à un entretien téléphonique de quarante minutes entre Donald Trump et Shinzo Abe, qui ont convenu d'"augmenter la pression sur la Corée du Nord", selon les termes du Premier ministre japonais.

Le 5 août, au terme d'un mois de laborieuses négociations entre Washington et Pékin, premier soutien de la Corée du Nord, le Conseil de sécurité avait adopté à l'unanimité de ses 15 membres une nouvelle série de sanctions sévères à l'encontre de Pyongyang. Ces sanctions, visant notamment les exportations nord-coréennes de charbon, de fer et dans le domaine de la pêche, sont censées priver la Corée du Nord d'un milliard de dollars de revenus par an.

Selon des sources diplomatiques, le Conseil de sécurité a en réserve de nouvelles sanctions qu'il pourrait encore infliger à Pyongyang. Le secteur du pétrole avait été épargné par exemple lors des dernières sanctions de début août.

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