Toucher le chômage après une démission : est-ce vraiment possible ?
Le président de la République en avait fait une promesse de campagne. Mais cela est-il vraiment réalisable ? Et sous quelles conditions ?
Quitter un CDI pour créer son agence d'intérim, c'est le choix qu'a fait Céline de Oliveira il y a quatre ans, et son employeur a eu du mal à l'accepter. Pour faciliter ces prises d'initiative, Emmanuel Macron a promis pendant sa campagne de permettre à quelqu'un qui démissionne de toucher le chômage. Problème : cette mesure coûterait de huit à 14 milliards d'euros rien que la première année.
Une mesure sous conditions
Alors dimanche, le président a annoncé qu'il y aurait des conditions : une ancienneté de cinq, six ou sept ans avant chaque démission et surtout, porter un projet professionnel. Une mesure compliquée selon l'association des DRH. "Qu'est-ce que c'est qu'un projet personnel ? Qui va l'apprécier ?", s'interroge Jean-Paul Charlez, président de l'association. Autre problème : notre jeune cheffe d'entreprise n'aurait pas pu se lancer après une démission. C'est une rupture conventionnelle qui lui a permis de toucher 60 000 euros. Dernier inconnu, le nombre de salariés concernés. En France, ils sont déjà un million chaque année à démissionner sans toucher le chômage.
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