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En présence d’Eva Joly, François Hollande ressuscite la gauche plurielle à Limoges

A Limoges, dans une région où il a obtenu son meilleur score, François Hollande s’est affiché avec Eva Joly et les écologistes, vendredi 27 avril. En présence de Lionel Jospin, le socialiste a montré ce que pourrait être sa "gauche plurielle".
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
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François Hollande a tenu un meeting à Limoges en présence d'Eva Joly. (FRED DUFOUR / AFP)

A Limoges, dans une région où il a obtenu son meilleur score, François Hollande s'est affiché avec Eva Joly et les écologistes, vendredi 27 avril. En présence de Lionel Jospin, le socialiste a montré ce que pourrait être sa "gauche plurielle".

De notre envoyé spécial à Limoges- Il soufflait au Zénith de Limoges, vendredi 27 avril, comme un air de "gauche plurielle". Pour l'un des derniers grands rassemblements de la campagne de François Hollande, le camp socialiste a voulu afficher l'unité de la gauche et mettre en avant ses soutiens écologistes. A défaut de ceux du Front de gauche. Le rassemblement pour mot d'ordre.

"Je suis candidat au-delà des partis. Et même du mien", a déclaré sur un ton martial François Hollande durant son discours devant plus de 7 000 personnes en référence à la présence des écologistes et au soutien de Jean-Luc Mélenchon. "Je suis le candidat de la gauche, de toute la gauche", a-t-il ajouté.

La logique du rassemblement

Et presque toute la gauche de gouvernement était ainsi réunie à Limoges. D'Eva Joly à Robert Hue, en passant par Cécile Duflot et Michel Sapin. Rassembler ainsi les écologistes autour de Manuel Valls, Michel Sapin ou encore Harlem Désir et Lionel Jospin, dans la capitale limousine n'avait donc rien d'anodin, dans la région d'élection du prétendant socialiste à l'Elysée.

La logique du rassemblement. Toujours. Encore. Tout un symbole dans une région qui a voté massivement pour François Hollande dès le premier tour, portant son score local à près de 40% des suffrages. "Une terre de résistance", comme le définissait Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande, avant que ne résonne « Le chant des partisans » chanté par Léo Ferré. "Le Vatican, la Mecque, du socialisme", a renchéri le député de Corrèze, sourire assuré aux lèvres.

Faire monter la pression avant le débat

L'humour du candidat, l'humeur de la confiance. Pourtant, même s'il affiche une foi sans faille issue des résultats du premier tour, François Hollande ne veut pas vendre la peau de l'ours sarkozyste, de peur de démobiliser ses troupes, avant de l'avoir battu dans les urnes.

"Je ne dis rien sur mon équipe, nous ne distribuons rien jusqu'à ce que nous ayons gagné le suffrage des Français", a-t-il insisté tout en cherchant à cliver le plus possible à l'approche de l'attendu débat d'entre-deux-tours.

Le candidat socialiste à l'Elysée tente désormais de faire monter la pression. Sur le débat et sur son adversaire de l'UMP. Alors, dans une salle chauffée à blanc par le bref concert de Ridan en ouverture, les discours virulents à l'encontre de Nicolas Sarkozy se sont succédés, répétés. Pour le plus grand bonheur des militants, prompts à huer le président-candidat.

Joly : "Pas une voix des écologistes ne va manquer à Hollande"

"Il faut battre Nicolas Sarkozy, qui bafoue les valeurs de la République. Il met en avant des propos pétainistes", déclarait, en écho et en préambule, l'ancienne candidate EELV à l'élection présidentielle Eva Joly qui sera également présente lors des derniers grands meetings nationaux pour "manifester que pas une voix des écologistes ne va manquer à François Hollande le 6 mai".

"C'est nous qui devons être exemplaires dans les valeurs de la République", a répliqué François Hollande après avoir fait ovationner l'ancien premier ministre Lionel Jospin. "Celui qui ment est celui qui n'est pas sûr de lui", a-t-il ajouté en direction de Nicolas Sarkozy au cours d'une longue intervention transpirant la sérénité à neuf jours du verdict.

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