Éric Zemmour : "On a vu lors de son premier meeting ce que serait la France d'après son élection", dénonce Jean-Christophe Lagarde
La France de Zemmour, ce sera "faire taire ceux qui ne sont pas d'accord", dénonce le président de l'UDI.
"Monsieur Zemmour passe son temps à nous parler de la France d'avant. On a vu lors de son premier meeting ce que serait la France d'après son élection s'il venait à être élu, c'est-à-dire faire taire ceux qui ne sont pas d'accord avec vous avec violence", a dénoncé Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, sur franceinfo lundi 6 décembre à la suite des violences en marge du discours du candidat.
"C'est évidemment inquiétant parce que la violence politique doit être bannie. C'est même le principe de la démocratie. On a le droit d'être en désaccord mais on échange des arguments", explique le député. "Parfois, ces arguments sont rudes, mais ils ne peuvent pas donner lieu à des violences et encore moins à des violences physiques".
"Excessivement inquiétant"
"Dans les autres partis politiques, quand des gens viennent perturber une manifestation, ce qui était l'objectif des militants de SOS Racisme, ce sont les services d'ordre qui s'occupent de ça", explique le président de l’UDI. "Ce qui est frappant, c'est que le service d'ordre, d'une part, manque de retenue mais que ce sont les militants, ceux qu'Éric Zemmour attire, qui deviennent extrêmement violents. Pour eux, l'antiracisme est un crime qui mérite le lynchage. C'est ça ce qu'on voit sur les images. C'est excessivement inquiétant pour la suite de la campagne dans un premier temps", déclare-t-il, craignant qu’elle soit "émaillée de ce genre de violences".
"À chaque occasion et à chaque mensonge qu'il profère, il cherche à attiser la peur pour que cette peur se transforme en haine. Et du coup, on aboutit à des actes violents de la part de ceux qui l'écoutent."
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDIà franceinfo
Jean-Christophe Lagarde dénonce également le positionnement idéologique d’Éric Zemmour, qui se réclame de la droite de Charles Pasqua. "Avant sa mort, en 2014, Charles Pasqua avait dit ce qu'il pensait d'Éric Zemmour, en disant qu'il débordait totalement quand il prétendait que la France de Pétain, c'est la même que la France de De Gaulle", affirme le chef du groupe UDI à l’Assemblée nationale. "Son but, c'est l'élimination de Marine Le Pen de la scène politique, quitte à revenir aux fondamentaux de la famille Le Pen qui, effectivement, intègre les droites identitaires, des néo-nazis, jusqu’à son QG de campagne", fustige-t-il.
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