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Et si le Sénat faisait capoter la réforme constitutionnelle?

Colère donc de l'opposition après la confirmation de l'abandon de la déchéance de nationalité pour les binationaux. C'est toute la réforme qui a maintenant du plomb dans l'aile. Et c'est du Sénat que les ennuis pourraient venir pour le gouvernement.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat va mener la fronde © maxPPP)

 Prôner l'unité nationale avant les régionales. Reculer après pour satisfaire sa majorité. Trop c'est trop pour l'opposition. La déchéance déchue, les parlementaires de droite fulminent. D'autant que c'est leur punching-ball, Christiane Taubira qui officialise la marche arrière. Conséquence directe : la réforme constitutionnelle ne tient plus pour Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat

 
"La constitutionnalisation de l'état d'urgence, c'est de l'esthétisme juridique, c'est pas fondamental. Ce qui était important c'était l'équilibre entre cette proposition et la déchéance de nationalité des Français nés français qui commettent des actes graves, principalement des actes de terrorisme. François Hollande préfère l'unité de la gauche à l'unité nationale"

 

Et les sénateurs Les Républicains vont faire de la résistance. Car avant de réunir le Congrès, le texte doit d'abord être adopté à la virgule près par les deux chambres. Le Sénat où la droite est majoritaire peut donc voter un amendement pour réintroduire la déchéance. Et contrairement aux lois ordinaires, ce n'est pas l'Assemblée qui a le dernier mot pour les textes constitutionnels. Les sénateurs de droite pourraient donc utiliser ce droit de veto qui ne porte pas son nom pour faire capoter la réforme. 

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