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Fabius sur le retour d'Isabelle Prime : "La France n'abandonne jamais les siens"

Libérée cette nuit, la jeune Française sera ce vendredi soir de retour en France. Elle avait été enlevée en février dernier au Yémen. On sait peu de choses sur les conditions de sa libération. "L'Etat français ne paie pas" a assuré le ministre des Affaires étrangères.
Article rédigé par franceinfo
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  (Laurent Fabius : "La France ne paie pas" © MAXPPP)

 "Nous faisons le maximum pour être efficace. Nous sommes parvenus jusqu'à présent à sortir nos otages de leur captivité. C'est toujours très compliqué, car il y a des jeux de force extrêmement nombreux. Mais ce qui compte, c'est le résultat, la fidélité à nos principes, toujours la même, c’est-à-dire que l'Etat français ne paie pas. En même temps, on est très attentif aux réalités humaines, car ce qui compte c'est qu'au bout de la chaîne, on arrive à récupérer les nôtres. C'est le principe que le président de la République et moi-même avons posé : la France n'abandonne jamais les siens" a déclaré Laurent Fabius. 

"Ce qui compte, c'est le résultat, la fidélité à nos principes, toujours la même, c’est-à-dire que l'Etat français ne paie pas" (Laurent Fabius)

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Mais le ministre des Affaires étrangères n'a donné aucune information sur les conditions de cette libération. Dans le communiqué publié cette nuit par l'Elysée, François Hollande a exprimé "toute sa gratitude à tous ceux qui ont œuvré  à cette solution,  et notamment au Sultan Qaboos Ibn Saïd, Sultan d’Oman". 

"Mascate est la seule capitale qui bénéficie d'excellentes relations avec toutes les parties yéménites " explique Hasni Abidi qui dirige le Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen de Genève. "Elle a donc été sollicité par la France et les services de renseignements omanais ont commencé à avoir des contacts" . Et face aux rumeurs de paiement de rançons comme à chaque libération d'otage, il est catégorique : "Il y a forcément une contrepartie mais cela ne veut pas dire que la France ait payé cette rançon. On faut souvent appel à des sous-traitants, à d'autres pays, à d'autres interlocuteurs pour faire le paiement et pas de manière directe. Mais il est difficile de voir un dénouement heureux sans contrepartie".

"Il est difficile de voir un dénouement heureux sans contrepartie" (Hasni Abidi)

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