Fillon briguera la présidence de l'UMP
Avant même le résultat des élections législatives, François Fillon passe à l'offensive dans une interview au Figaro Magazine qui paraitra samedi.
"Plus de leader naturel à l'UMP"
L'ancien chef du gouvernement constate d'abord que "depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition. Mais la compétition ne signifie pas la division" , déclare François Fillon dans une allusion à sa rivalité avec le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.
Candidat au leadership
Dans la foulée, il affirme qu'il prendra "toute sa part, avec d'autres" , à la "compétition" pour prendre les rênes de l'UMP. Et comme on lui demande ce que sera le rôle du président de l'UMP, François Fillon répond : "Son rôle sera de rassembler, construire un projet, susciter un espoir, incarner une alternative."
UMP menacée d'éclatement
L'ancien locataire de Matignon évoque ensuite "un risque" d'éclatement de l'UMP, "aggravé par la défaite présidentielle" et qui le "serait encore plus en cas de mauvais résultats aux législatives".
La défaite de Nicolas Sarkozy a ouvert une période de turbulences à l'UMP, sur la ligne politique comme sur le leadership, même si les ténors du parti tentent de préserver une certaine unité au moins jusqu'aux législatives de juin.
Copé réplique
Cet après-midi, Jean-François Copé a implicitement répondu à François Fillon : "J'invite tous mes amis, toutes générations confondues, toutes sensibilités confondues à l'UMP à suivre ce chemin de la sagesse qui consiste à ne se mobiliser que dans la perspective des élections législatives". De manière plus directe, le secrétaire général de l'UMP explique par ailleurs dans une interview au journal Le Monde que "Fillon n'a aucun soutien réel"
Selon un sondage Ifop réalisé du 10 au 11 mai, François Fillon est la personnalité préférée des Français (27% contre 13% pour Jean-François Copé) et des sympathisants du parti (42%) pour prendre les rênes de l'UMP.
Dans l'entourage de Jean-François Copé, on explique que ce sont les 250.000 adhérents à jour de cotisations qui priment dans le vote.
Selon les statuts de l'UMP, en cas de défaite du chef de l'Etat, le parti a quatre à six mois pour organiser un congrès et nommer un président, vraisemblablement à l'automne 2012.
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