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François Bayrou : "Sortir de Schengen est un fantasme"

Invité de Radio France Politique ce dimanche, François Bayrou qualifie la proposition de Nicolas Sarkozy de sortir de l'accord de Schengen d'"insensée".
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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*"Il faut être insensé pour penser qu'on va réembaucher des douaniers et

reconstruire des postes frontières en France"* , assène le président du Modem. Dans

son discours de Villepinte, le président-candidat expliquait qu'il voulait renégocier l'accord

de Schengen (qui acte en 1985 la libre circulation des biens et des personnes au sein de

l'Union européenne). Et que s'il n'obtenait pas satisfaction, Nicolas Sarkozy sortirait

purement et simplement de cet espace.

Pour François Bayrou, c'est "un fantasme" . Il ajoute que dans les temps

d'austérité que le pays traverse :

"On découvrirait qu'on n'a pas les moyens de surveiller nous-même nos propres frontières.
Que le seul moyen de réguler des personnes qui passent c'est qu'on ait une vraie
surveillance des frontières extérieures de l'Europe."

François Bayrou continue d'attaquer Nicolas Sarkozy, pour lui cette

proposition est électoraliste : *"Il cherche uniquement des voix et pas à traîter les

problèmes du pays."* Le président du Modem s'insurge contre ce qu'il considère être

un crime de lèse-Europe :

"Est-ce que vous imaginez qu'il y a un dirigeant européen
qui puisse accepter de voir un des grands pays signataires de Schengen en sortir ?
Évidemment cela ne se fera pas."

Toujours en réaction au discours du président-candidat, François Bayrou s'indigne que

l'UMP dépense autant pour ce qu'il appelle un "show rock" comme celui de

Villepinte ce dimanche, un meeting "à carnet de chèque ouvert"  :

"C'est pas un bon signal, aujourd'hui il faudrait avoir un pouvoir modeste, qui sache
économiser l'argent. Il faudrait avoir au sommet de l'État une démarche sobre, et c'est tout
le contraire qu'on a."

De l'argent "des contribuables" qu'il estime floués par les dépenses"pharaoniques" du chef de l'État en campagne.

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