Mobilisation propalestinienne : François Bayrou estime que "l'Etat a une responsabilité" pour que "Sciences Po ne devienne pas un champ de bataille"

Le Haut-commissaire au Plan et président du Modem était l'invité du "8h30 franceinfo" ce mardi.
Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou sur franceinfo, le 30 avril 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"L’Etat a une responsabilité" pour que "Sciences Po ne devienne pas un champ de bataille", affirme François Bayrou, Haut-commissaire au Plan, président du Modem, sur franceinfo ce mardi. Il s'inquiète "d'affrontements sectaires et partisans" au sein de Sciences Po Paris, avec des gens qui ne "s'écoutent plus", alors que l'établissement connaît depuis plusieurs jours des manifestations d'étudiants en soutien à Gaza.

"Il n’y a pas un citoyen ou citoyenne républicaine qui puisse ne pas s’inquiéter de ce qui se passe à Sciences Po", affirme-t-il. Le Haut-commissaire au Plan affirme que "Sciences Po Paris est financé à 45% par l'Etat" et que, de fait, "l'Etat a une responsabilité" de faire en sorte que l'établissement "ne devienne pas un champ de bataille". Il appelle à "voir la profondeur du drame du 7 octobre et son écho dans l'Université française".

"Il ne faut pas surréagir immédiatement à une telle situation", soutient pour sa part Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, sur France Inter alors que la présidente de l'Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé suspendre les financements de la Région à destination de Sciences Po, qui connaît depuis plusieurs jours des manifestations d'étudiants en soutien à Gaza. La ministre juge la situation "regrettable pour l'institution" de la rue Saint-Guillaume.

François Bayrou, favorable à "la confrontation", au "débat", au "dialogue" et à "l'échange des opinions" n'est, par ailleurs, "pas à l'aise" avec les convocations au tribunal des Insoumises Mathilde Panot et Rima Hassan pour "apologie du terrorisme". Il s'interroge également sur l'interdiction préfectorale de la conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan à l'Université de Lille le 18 avril dernier, tout en critiquant le fait que l'Université soit "transformée en lieu de meeting". Selon lui, l'esprit du temps est à "l'exacerbation des passions" que "la France Insoumise" comme "l'extrême droite" essaient de "faire brûler pour s'en servir comme carburant électoral".  

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