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Mise en examen de François Fillon : ce qu'a dit le candidat aux juges

François Fillon a refusé de répondre aux questions des juges d'instruction, mais leur a lu une déclaration. 

Article rédigé par franceinfo
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Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle, François Fillon, lors d'une conférence de presse, le 6 février 2017 à Paris.  (MARTIN BUREAU / AFP)

"Oui, j'ai employé mon épouse et la réalité de son travail est indéniable." Convoqué par les juges d'instruction mardi 14 mars, François Fillon a refusé de répondre aux interrogations des juges, mais leur a lu une déclaration, selon les informations du Figaro. Le candidat de la droite et du centre, qui a été mis en examen pour détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux, et manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, a notamment demandé "ni dérogation, ni faveur, mais simplement le respect du droit". 

L'ex-Premier ministre a également de nouveau insisté sur la réalité du travail de son épouse. "Il est faux de prétendre que tout le monde ignorait que mon épouse était collaboratrice parlementaire. Plusieurs témoins vous confirment la réalité de ce travail, qui correspond en tous points aux déclarations de mon épouse devant les enquêteurs", écrit-il. François Fillon a encore détaillé les tâches effectuées par Penelope Fillon : "de la gestion de [son] courrier" à la "tenue de [son] agenda" ou à sa présence lors "d'événements locaux". 

"J'attends d'être traité comme tous les citoyens"

Pour François Fillon, la question de la violation de la séparation des pouvoirs est posée. "Dès lors que l'emploi de mon épouse n'était pas fictif, ce que démontre le dossier, il n'est pas possible, sans violer cette séparation des pouvoirs, de porter un jugement sur le travail d'un parlementaire et la manière dont celui-ci s'organise avec ses collaborateurs parlementaires", s'insurge-t-il.

Le candidat fait aussi valoir son droit à se défendre. "J'ai le droit de me défendre sur toutes les preuves en possession de la justice", assure-t-il, avant d'expliquer que l'"on ne lutte jamais à armes égales avec le soupçon"."J'attends d'être traité comme tous les citoyens de notre pays, sans précipitation et avec le seul souci que la justice soit rendue en toute impartialité", conclut-il dans le dernier paragraphe de cette déclaration. 

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