: Vidéo Affaire Fillon : la procureure générale de Paris assure n'avoir reçu "aucune instruction du pouvoir exécutif"
Début juin, l'ancienne cheffe du Parquet national financier avait semé le trouble en évoquant le "contrôle très étroit" de sa hiérarchie dans l'enquête sur les emplois fictifs de Penelope Fillon.
Elle est venue blanchir son nom. Devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'indépendance de la justice, la procureure générale de Paris, Catherine Melet-Champrenault, a assuré jeudi 2 juillet n'avoir reçu "aucune instruction du pouvoir exécutif" pour influer sur l'affaire Fillon.
Le 10 juin, l'ancienne cheffe du Parquet national financier, Eliane Houlette, avait semé le trouble en évoquant, devant cette même commission, le "contrôle très étroit" qu'aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations. Ses propos avaient entraîné des accusations d'"instrumentalisation" de la justice.
Elle dément avoir exercé une "pression"
"Il ne faudrait pas céder à la facilité d'une réécriture de l'histoire", a lancé jeudi Catherine Champrenault. "Le suivi de l'action publique par le procureur général, loin d'être une pression, constitue le mode de fonctionnement normal, institutionnel, légal et même déontologique pour l'ensemble des magistrats du ministère public", a-t-elle expliqué.
Selon Catherine Champrenault, dans cette affaire, la Direction des affaires criminelles et des grâces, qui dépend du ministère de la Justice, a fait "deux demandes" visant "les résultats des actes d'enquête mais jamais" avant. "Je sais qu'on voudrait me faire dire qu'on a ouvert une information pour faire démissionner Monsieur Fillon", a poursuivi Catherine Champrenault. "Mais sa défense demandait une ouverture d'information judiciaire", dès "le 9 février", a-t-elle martelé.
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