François Hollande parle retraite sur les terres de Jean Jaurès
Au moment où le gouvernement peaufine son plan d'économies à 50 milliards d'euros, François Hollande a
mesuré l'impact de l'inquiétude des retraités, lors d'un déplacement à Carmaux. Le chef de l'Etat a voulu rassurer les "petits" pensionnés sur une possible exonération de l'effort. Avant l'explication de texte, il avait été sifflé par
des habitants mécontents d'un dispositif de sécurité les empêchant de s'approcher
d'un hommage à Jean Jaurès.
"Les petites retraites devront être préservées"
Après le dépôt de gerbe sur la place
Jean Jaurès de Carmaux, le chef de l'Etat a choisi de se rendre à pied vers la
salle François Mitterrand où des discours étaient prévus. Des habitants et des visiteurs, déçus
des barrages policiers pendant la cérémonie, ont pu cette fois approcher François Hollande, parfois l'encourager et en tout cas l'interpeller sur le sujet du moment : le plan d'économies à 50
milliards.
Le chef de l'Etat a émis le souhait
de voir les "petites retraites" épargnées par la cure de rigueur. Il faut rappeler que les projets du gouvernement prévoient
un gel des pensions de retraite jusqu'en 2015. Le président de la République a pris
le temps d'expliquer que certaines mesures ne sont pas figées :
"Le gouvernement discute avec
le parlement pour fixer le bon niveau. Il faut être soucieux du pouvoir d'achat
des petits retraités et de l'effort de solidarité demandé à tous."
Un cap et un futur, vers la jeunesse
Avant une prise de parole sur "Jaurès le socialiste, Jaurès le Républicain" qui a su "s'élever au dessus" de son parti pour défendre des réformes douloureuses, François Hollande s'est exprimé devant les journalistes pour adouber le plan de lutte contre le déficit public présenté par Manuel Valls. Le chef de l'Etat a précisé "le cap" : moins de dettes pour "les nouvelles générations."
"Je dois
rappeler les priorités : pour la jeunesse, l'éducation, la formation. Pour tout cela, il
n'y a pas d'économies. Il faut les faire ailleurs."
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