Hollande aux tirailleurs sénégalais : "Vous êtes une part de la mémoire de l'histoire de France"
Le président de la République a présidé une cérémonie de naturalisation, samedi, et proposé à 28 tirailleurs sénégalais d'être naturalisés français.
François Hollande a présidé, samedi 15 avril, à l'Elysée une cérémonie de naturalisation de 28 anciens tirailleurs originaires d'Afrique subsaharienne, qui ont combattu dans les rangs de l'armée française, en Indochine ou Algérie. "Ceux qui se sont battus pour la France et qui font le choix d'y vivre, doivent pouvoir devenir Français. Tous les anciens tirailleurs qui résident en France et qui en feront la demande, obtiendront la nationalité française", a promis le président de la République. "Vous êtes une part de la mémoire de l'histoire de France", leur a-t-il dit dans son hommage.
"Dans les ténèbres de l'été 1940, c'est d'Afrique qu'est venue la lumière des premières victoires" @fhollande #TirailleursSénégalais
— Élysée (@Elysee) April 15, 2017
Parmi ces 28 tirailleurs, on compte 23 Sénégalais, 2 Congolais, 2 Centrafricains et un Ivoirien. Nés entre 1927 et 1939, ils vivent majoritairement en région parisienne et vont donc retrouver une nationalité qu'ils avaient perdue à l'indépendance des colonies en 1960. Cette cérémonie "s'inscrit dans la volonté du président de la République de reconnaître l'engagement et le courage des tirailleurs sénégalais issus de l'Afrique subsaharienne, qui ont combattu pour la France dans les différentes opérations militaires entre 1857 et 1960", avait auparavant expliqué l'Elysée.
Cette cérémonie est l'aboutissement d'une pétition initiée en 2016 par Aïssata Seck, adjointe à la maire de Bondy (Seine-Saint-Denis) et petite-fille d'un ancien combattant sénégalais, signée par 60 000 personnes, dont de nombreuses célébrités."Ces Français par le cœur sont dans des situations terriblement précaires. Munis de simples cartes de séjour, ces retraités n'ont d'autre choix que de rester seuls sur le territoire français. Partir finir leur vie au Sénégal, près de leurs familles, signifierait perdre leurs faibles pensions ; un choix matériellement impossible", expliquait-elle dans sa pétition.
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