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"On peut se demander si Emmanuel Macron vit en France tant il est éloigné des préoccupations des Français", déclare le porte-parole du Rassemblement national

Après les voeux du président de la République, Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement national, affirme qu'un "mur de faillite" se profile chez les commerçants, artisans et PME à cause, selon lui, de l'explosion du prix de l'énergie.
Article rédigé par franceinfo
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Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement national, le 21 juin 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

"On peut se demander si Emmanuel Macron vit en France tant il est éloigné des préoccupations des Français", réagit samedi 31 décembre sur franceinfo Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement national, député de l’Oise, après les voeux du président de la République Emmanuel Macron.

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"Ce soir, pendant 18 minutes et 30 secondes, on a eu droit à des contre-vérités", affirme le député RN. En premier lieu, il pointe les propos du président sur la crise énergétique et affirme qu'un "mur de faillite" se profile "chez nos commerçants, nos artisans et nos PME à cause de l'explosion du prix de l'énergie". "Rien n'est prévu, c'est faux", assène-t-il.

"Pour l'immense majorité des bouchers, des boulangers, des TPE, vous n'avez le droit à rien ! Ces gens-là vont mettre la clé sous la porte."

Philippe Ballard

à franceinfo

Philippe Ballard prédit une "flambée de l'inflation" et une "hausse du pouvoir d'achat". "Quand on nous dit que la facture énergétique des foyers français va augmenter seulement de 15%, est-ce que les salaires vont augmenter de 15% ? Est-ce que les retraites vont augmenter de 15% ? Est-ce que les pensions de fonctionnaires vont augmenter de 15% ?" interroge l'élu RN.

La France un pays "incandescent"

Pour lui, la France est "un pays incandescent" : "Emmanuel Macron se promène avec un bidon d'essence dans une main et le briquet dans l'autre. On ne peut pas dire qu'il faut un pays uni et en même temps passer son temps à le diviser."

Sur le dossier de la réforme des retraites confirmée par le président lors de ses voeux présidentiels, Philippe Ballard la qualifie de "réforme comptable" : "On est en excédent, on va chercher 9 milliards. Je vous propose de mettre en perspective, avec le déficit budgétaire cette année, 165 milliards d'euros sur un an, avec ce qu'on va emprunter sur les marchés financiers, 250 milliards d'euros. L'année prochaine, on sera champions d'Europe sur 50 milliards de déficit de la balance commerciale et puis 600 milliards de dette sur le précédent quinquennat. Et là, on risque de mettre le pays à feu et à sang pour neuf milliards ?"

Pour Philippe Ballard, cette mise en place de la réforme des retraites risque d'être difficile : "Un français sur deux qui arrive à la retraite n'est plus en activité. Alors si on repousse l'âge de la retraite, ces gens-là vont se retrouver à Pôle emploi. Autrement dit, ça sera une charge pour l'Etat. Pour le déficit et pour la dette, cette réforme n'a aucun intérêt", conclut l'élu RN.

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