Présidentielle : "Que ceux qui veulent quitter le Rassemblement national partent, mais qu'ils partent maintenant", lance Marine Le Pen
La candidate du Rassemblement nationale était interrogée sur d'éventuelles nouvelles défections dans son camp au profit d'Eric Zemmour.
Défections en série dans les rangs de Marine Le Pen. Après le départ des eurodéputés du Rassemblement national Jérôme Rivière et Gilbert Collard, Marion Maréchal a déclaré vendredi pencher du côté de la candidature d'Eric Zemmour, plutôt que du côté de sa tante. Enfin, samedi 29 janvier, Nicolas Bay, qui accompagne Marine Le Pen à Madrid, a refusé de dire s'il serait à ses côtés jusqu'au premier tour de la présidentielle.
Après ces départs et déclarations peu enthousiastes, la candidate du Rassemblement national a sommé ceux qui voulaient quitter le parti de le faire au plus vite. "Que ceux qui veulent partir partent, mais ils partent maintenant", a lancé Marine Le Pen en marge d'un déplacement dans la capitale espagnole, où elle rencontre samedi ses alliés d'extrême droite et souverainistes en Europe. "Je considère qu'on peut changer de camp, mais il faut le faire maintenant parce que nous avons 70 jours avant un événement majeur pour l'avenir des Français", a-t-elle ajouté, lors d'un micro tendu avec la presse.
"Avoir des gens qui, aujourd'hui, font semblant d'être ici, alors qu'en réalité, leur cœur ou leur esprit est ailleurs, c'était insupportable", a-t-elle réagi, leur reprochant "la taqiya qu'ils reprochent eux-mêmes aux islamistes", a-t-elle ajouté en référence au concept dans la religion musulmane recommandant de dissimuler sa croyance en cas de danger.
Invité samedi matin de franceinfo, l'eurodéputé RN Thierry Mariani a pour sa part déclaré qu'il ne comptait pas suivre ce mouvement. "Aujourd'hui, je reste avec Marine Le Pen, parce que je pense que c'est la seule qui est en position de gagner dans les candidats qui défendent les idées nationales, a-t-il dit, assurant avoir "beaucoup d'estime pour Eric Zemmour."
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