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Rassemblement national : pour sa rentrée politique à Fréjus, Marine Le Pen estime que "la barbarie s'installe" et étrille Eric Dupond-Moretti

La candidate d'extrême droite a consacré une grande part de son discours de rentrée, dimanche, au thème de l'insécurité. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, lors de son discours de rentrée à Fréjus (Var), le 6 septembre 2020.  (VALERY HACHE / AFP)

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a promis lors de son discours de rentrée à Fréjus (Var), dimanche 6 septembre, de combattre "la barbarie qui s'installe" en matière d'insécurité et a étrillé le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, le qualifiant de "Taubira en pire".

"C'est une véritable barbarie qui s'installe", or "avec la barbarie, on ne négocie pas, on la combat", a lancé la candidate déjà déclarée à la présidentielle de 2022, devant un public réduit à près de 400 élus, journalistes et militants, du fait de l'épidémie de Covid-19

"Cet été fut un été meurtrier, (...) comme si l'intarissable promesse du vivre-ensemble se retournait contre ses promoteurs au pouvoir", a encore déclaré la dirigeante d'extrême droite, fustigeant un pouvoir "plus occupé à faire croire qu'à faire". Marine Le Pen faisait allusion à plusieurs faits divers violents cet été, vus par son parti comme un "ensauvagement" de la société, un terme repris par plusieurs ministres et leaders de la droite.

Eric Dupond-Moretti réplique

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, avait dénoncé à cet égard une "surenchère populiste", expliquant que la France n'était "pas un coupe-gorge".

Marine Le Pen a éreinté dimanche le garde des Sceaux, sifflé à plusieurs reprises par la salle à Fréjus. "Dupond-Moretti, c'est Taubira (Christiane Taubira, ancienne ministre socialiste de la Justice) en pire""Comment peut-on agir quand on nie la réalité ?", a-t-elle demandé. Le ministre de la Justice "préfère des alternatives à la prison" alors que "l'alternative à la prison, ça s'appelle la liberté et pour la société, ça s'appelle le danger".

Eric Dupond-Moretti a rétorqué sur Twitter que "Mme Le Pen ment éhontément et (qu'il) le prouverait aux Français". "Des mots de plus en plus forts et des idées de plus en plus populistes", a-t-il dénoncé. 

Un discours axé sur l'insécurité

Dans "l''ultraviolence", Marine Le Pen a vu, selon elle, "en partie une conséquence de l'immigration", cible habituelle de l'extrême droite, qu'elle a qualifiée d'"anarchique et incontrôlée", "imposée aux Français depuis des années". Elle a toutefois concédé que les immigrés sont parfois "les premières victimes" de ces violences.

La cheffe du RN a promis de rétablir "une triple certitude : la certitude des poursuites", "des sanctions" et "de l'exécution de la peine". "L'impunité, c'est fini, les peines fictives, c'est fini, la prison garderie c'est fini". Le Rassemblement national réclame davantage de places de prison, des peines plancher, ou encore une majorité pénale abaissée à 16 ans.

Comme l'a relevé un journaliste présent à Fréjus, Marine Le Pen a consacré environ 30 des 45 minutes de son discours au thème de l'insécurité.

Sur l'économie, la candidate d'extrême droite a mis en garde contre un automne économique et social qui risque lui aussi d'être "meurtrier" en termes d'emplois et vanté un "autre modèle" basé sur le "localisme".

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