VRAI OU FAKE. Le Rassemblement National n’a-t-il aucun lien avec l’ultradroite ?
Jordan Bardella assure, le 15 mai, sur France Inter, que “la violence d’ultradroite s’est construite contre le Rassemblement National (RN)”. Cette déclaration fait suite à une manifestation de l’extrême-droite française la plus radicale. Début mai, à Paris, des militants néonazis ont défilé le visage masqué. Jordan Bardella est interrogé, car deux personnes liées à cette manifestation sont des proches de Marine Le Pen. Il y a Axel Loustau, présent à la manifestation, et Fréderic Chatillon, qui n’était pas là, mais qui a assuré vouloir être présent l’année prochaine. Les deux hommes ont des liens de longue date avec le RN, ce que reconnaît Jordan Bardella, tout en minimisant leur rôle. “Axel Loustau n’a plus de relations commerciales avec notre mouvement depuis 2017, et Frédéric Chatillon a quitté la France”, explique le président du RN.
Axel Loustau a été conseiller régional jusqu’en 2021
Pour Marine Turchi, journaliste Mediapart, le lien avec le RN est, au contraire, toujours visible. “Lors de la dernière campagne présidentielle, les deux étaient actionnaires à 45 % de l’agence de communication, qui a fait toute la communication numérique de Marine Le Pen (…) Axel Loustau a même été élu, il a été conseiller régional jusqu’en 2021, et trésorier du micro-parti de Marine Le Pen, qui est au cœur des financements du RN jusqu’en 2022”.
Lors de la dernière campagne présidentielle de Marine Le Pen, une société, dont Axel Loustau et Frédéric Chatillon sont actionnaires, a touché 770 000 euros. “On ne parle pas de petits élus, ou de petits militants. On parle de deux personnes que Marine Le Pen connaît depuis ses années Assas. On parle de personnes au cœur des coulisses de la campagne de Marine Le Pen”, poursuit la journaliste. Interviewé dans Le Monde, Marine Le Pen a annoncé vouloir prendre ses distances, notamment avec Frédéric Chatillon, dont elle assure aujourd’hui ne plus être proche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.