Dealers à Grenoble : Gérald Darmanin répond au maire Eric Piolle et estime que "l'excuse sociale ne peut pas tout excuser"
Le maire Eric Piolle a accusé le gouvernement de faire de la "communication" en ordonnant une opération de police dans sa ville contre des dealers qui n'a pas donné de réels résultats.
Gérald Darmanin a vivement critiqué le "discours angélique" du maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, qui reprochait au ministre de l'Intérieur d'avoir fait un coup de communication en ordonnant une opération de police contre des dealers dans sa ville. Dans une lettre qu'il a adressée à l'édile et diffusée sur Twitter, le ministre de l'Intérieur estime que "l'excuse sociale ne peut pas tout excuser". "Nos compatriotes n'attendent pas de nous des discours angéliques, écrit-il, mais une intervention résolue pour restaurer l'autorité de l'Etat."
Mercredi soir, à la demande de Gérald Darmanin, une opération de police a été menée dans le quartier Mistral de Grenoble après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des dealers encagoulés et armés se mettant en scène sur un point de vente de drogue, près d'une aire de jeux. L'opération policière s'est soldée par une cinquantaine de contrôles mais n'a donné lieu à aucune interpellation ou saisie.
Un "manque d'implication" d'Eric Piolle ?
Jugeant jeudi qu'il s'agissait de "provocations" de la part des dealers, Eric Piolle avait "regretté fortement que le ministre s'engage dans cette logique où l'on pointe du doigt un quartier de telle ou telle ville", en assurant que le quartier en question n'était pas une zone de non-droit. "Plutôt que de déplorer" cette opération de police "médiatiquement", "nous aurions souhaité que vous encouragiez le travail difficile des policiers", lui répond le ministre de l'Intérieur.
Dans ce courrier, Gérald Darmanin pointe du doigt le "manque d'implication", selon lui, d'Eric Piolle "dans le domaine de la sécurité". Le ministre de l'Intérieur critique également le "réseau très limité" de caméras de vidéosurveillance de la ville et souligne l'insuffisance, à ses yeux, de l'effectif de la police municipale (un agent pour 1 580 habitants), qui, note-t-il, ne "porte pas d'armes à feu".
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