Lutte contre les rodéos urbains : le syndicat des commissaires s'inquiète de "l'effet d'annonce" du renforcement des contrôles
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, veut intensifier la lutte contre les rodéos urbains, suite à des drames à répétition. Il a demandé aux commissariats de mener trois opérations anti-rodéos par jour, un objectif difficilement réalisable selon certains policiers, qui dénoncent une politique du chiffre.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, tient un discours martial en matière de lutte contre les rodéos urbains. La répression s'intensifie, mais avec quels résultats ? En visite, mercredi 17 août, au commissariat de Créteil (Val-de-Marne), il a demandé à ses troupes de maintenir la pression. "Il s'agit de véritables actes qui sont souvent criminels, puisqu'ils viennent mettre en danger la vie d'autrui, renverser des personnes âgées, des femmes, des enfants", justifie le ministre de l'Intérieur.
Les policiers demandent un renforcement de la réponse pénale
Selon les chiffres du ministère, 16 000 contrôles et 2 200 interpellations ont eu lieu en France depuis le début de l'année 2022. Au total, 1 800 engins auraient été saisis sur la même période. "C'est un effet d'annonce. On impose à des commissariats et à des brigades de gendarmerie de faire trois contrôles par jour. Maintenant, on sait très bien que cet effet d'annonce, il va falloir qu'il y ait des résultats. Et les résultats, ce n'est pas uniquement l'action de la police et de la gendarmerie, c'est l'action pénale", commente David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police. Les policiers demandent en effet des sanctions plus lourdes.
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