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Réforme de l'administration : l'exécutif annonce un premier transfert de 4 000 fonctionnaires en province

Ces transferts, qui doivent se faire "sur la base du volontariat" et donneront lieu à des concertations sociales, devraient en pratique débuter à partir de 2020, selon Matignon.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, à Matignon, le 29 avril 2019. (BERTRAND GUAY / AFP)

Près de 4 000 fonctionnaires transférés de Paris en province, 40 petites structures administratives et une centaine de commissions diverses supprimées ou fusionnées, lancement des sites internet d'évaluation des services publics : l'exécutif a détaillé, jeudi 20 juin, une nouvelle vague de décisions de sa réforme de l'administration, lors d'une réunion de ministres à Matignon.

Ces 4 000 transferts, destinés à "remettre des troupes au plus près du terrain après la crise des 'gilets jaunes'", font suite à une circulaire d'Edouard Philippe début juin et concernent pour l'heure essentiellement l'administration fiscale et les armées, a indiqué le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. Ils ne sont qu'une première étape et leur nombre sera renforcé dans les prochains mois, selon Matignon.

Des transferts "sur la base du volontariat"

"Il faut être davantage présent là où ça se passe que là où ça se pense" avec "plus de rameurs et moins de barreurs", a justifié Gérald Darmanin à l'issue de ce comité interministériel de la "transformation publique" présidé par le Premier ministre.

L'exécutif veut privilégier les implantations locales, les futures maisons de service public "France Services", ainsi que des villes petites moyennes en difficulté, et éviter au maximum les métropoles régionales, a expliqué Gérald Darmanin, citant comme exemples la Creuse, l'ex-bassin minier du Nord Pas-de-Calais ou encore Châlons-en-Champagne. Ces transferts, qui doivent se faire "sur la base du volontariat" et donneront lieu à des concertations sociales, devraient en pratique débuter à partir de 2020, selon Matignon.

Cette politique est l'une des réponses de l'exécutif à la crise des "gilets jaunes" et à ses alarmes sur la désertification du service public et les difficultés de nombreuses villes petites et moyennes.

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