Amélie de Montchalin nommée secrétaire d'Etat et non ministre : "Les affaires européennes, c'est l'affaire du président"
Le politologue Stéphane Rozès explique que le changement de titre au sein du gouvernement concernant les questions européennes est un choix "de personnes, de période et de thématique".
"Les affaires européennes, c'est l'affaire du président", a expliqué à franceinfo lundi 1er avril Stéphane Rozès, après la nomination dimanche d'Amélie de Montchalin comme secrétaire d'Etat chargée des Affaires européennes. Elle succède à Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les élections européennes, qui était elle ministre chargée des Affaires européennes.
Faut-il voir dans ce changement de titre une rétrogradation de l'importance du dossier européen pour le gouvernement, à deux mois des élections européennes ? "Non", répond Stéphane Rozès. Le président de la société de conseils CAP, enseignant à Sciences Po et HEC, estime que l'exécutif a répondu à une trique question "de personnes, de période et de thématique".
Une femme "jeune et peu expérimentée"
Selon Stéphane Rozès, Amélie de Montchalin est "très jeune et relativement peu expérimentée". Il était donc "compliqué" pour Emmanuel Macron "de la propulser à la tête d'un ministère". De plus, "elle n'y connaît pas grand chose aux questions européennes", ajoute Stéphane Rozès. A cela s'ajoute "une raison de conjoncture", d'après le politologue. "Nous ne sommes pas dans une période de grosse campagne européenne", estime-t-il, ajoutant que le gouvernement envisage plutôt de "relancer le projet européen par le bas", via les citoyens.
Enfin, il y a aussi un facteur de prévalence du Président. "Les affaires européennes, c'est l'affaire du Président et un peu du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian", explique le politologue. "Tout est centré autour de la personne du président de la République qui a la main sur les grandes questions."
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