Notre-Dame-des-Landes : les défauts du projet
Un point final vient d'être mis à ce serpent de mer qui dure depuis près de 50 ans. Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé ce mercredi 17 janvier l'abandon du projet d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). France 2 vous explique ce qui a mené l'exécutif à abandonner le projet.
Abandonner la construction d'un aéroport flambant neuf, au profit de l'agrandissement de celui en fonctionnement à Nantes (Loire-Atlantique), c'est un choix qui s'explique pour plusieurs raisons. Il y a d'abord une différence de coût pour les finances publiques. Selon le rapport d'experts commandé par Matignon, construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes coûterait 730 millions d'euros au maximum, alors qu'agrandir celui de Nantes coûterait 460 millions d'euros. C'est une économie de 270 millions d'euros pour le contribuable.
1 100 hectares d'espaces naturels préservés détruits avec NDDL
Il y a ensuite une raison de délais. Pour faire face à la progression du trafic aérien avec 9 millions de passagers, Notre-Dame-des-Landes ne serait pas prêt avant 2023 ou 2025 alors que Nantes Atlantique pourrait s'agrandir dès 2020. D'ici là, il faudra de toute manière aménager une nouvelle aérogare à Nantes pour accueillir les passagers déjà en surnombre. Il y a aussi un argument environnemental. Construire un aéroport neuf à Notre-Dame-des-Landes détruirait 1 100 hectares d'espaces naturels préservés. Il y a enfin une raison évidente : sortir de la crise. Les anti-Notre-Dame-des-Landes mobilisent régulièrement des milliers de manifestants depuis 2008.
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