: Vidéo Agnès Buzyn défend un plan "massif", "historique" pour l’hôpital
La ministre des Solidarités et de la Santé revient jeudi sur franceinfo sur le plan d'urgence pour l'hôpital public qu'elle a dévoilé la veille aux côtés du Premier ministre, alors que de nouvelles manifestations sont déjà annoncées la semaine prochaine.
"C'est un plan massif, historique pour l'hôpital. C'est la première fois que l'on propose de soulager les hôpitaux de cette dette immense", assure Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, jeudi 21 novembre sur franceinfo, au lendemain de la présentation d'un plan d'urgence pour l'hôpital public alors que de nouvelles manifestations sont déjà annoncées la semaine prochaine.
"Les hospitaliers attendent du concret et il faut que ce plan arrive très rapidement à se décliner dans les hôpitaux pour qu'ils se rendent compte des possibilités qu'on leur offre en termes d'investissements", ajoute la ministre. "On leur a mis la tête sous l'eau avec des budgets trop faibles par rapport à leurs besoins et par rapport aux dettes qu'ils avaient pour construire de nouveaux hôpitaux par exemple."
Aujourd'hui, on dit aux hôpitaux : l'effort qu'on vous a demandé était trop grand depuis 20 ans.
Agnès Buzynà franceinfo
Les premiers effets de cette reprise de 30% de la dette par le gouvernement se feront sentir "dès 2020", indique Agnès Buzyn. "Nous mettons en plus un milliard et demi d'argent frais sur la table sur trois ans qui va permettre d'augmenter les tarifs, ce que l'hôpital facture à l'Assurance maladie, et nous allons également sur ces trois ans proposer des centaines de millions dédiés aux primes aux personnels". "Il y avait un milliard de déficit en 2017", a rappelé la ministre.
J'ai fait un plan pour soulager l'hôpital qui visait à mieux organiser la médecine de ville parce que si l'hôpital souffre c'est parce qu'il est le réceptacle des dysfonctionnements du système de santé.
Agnès Buzynà franceinfo
Selon elle, si le gouvernement a réagi maintenant malgré plusieurs projets de loi, c'est parce que les difficultés des urgences sont apparues "trop importantes" pour attendre la réorganisation de la médecine de ville.
"Aujourd'hui, poursuit la ministre, l'hôpital nous dit : nous ne pourrons pas tenir. Il ne conteste pas le cap, ni le plan Ma santé 2022, il veut que ça s'accélère, que ça aille plus vite et que les résultats se fassent sentir. Cette accélération nous la traduisons par un budget sur deux, trois ans pour que la totalité de la réforme se mette en œuvre et réussisse à sauver notre trésor national qui est l'hôpital public".
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