: Vidéo Gérald Darmanin révèle avoir été accusé d'abus de faiblesse, "voire de viol", après sa nomination à Bercy, une enquête classée sans suite
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, a révélé lundi sur franceinfo, avoir été accusé d'abus de faiblesse, "voire de viol", après sa nomination à Bercy. Une enquête préliminaire a été ouverte et classée sans suite.
Le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin a révélé, lundi 15 janvier sur franceinfo, avoir été accusé, via une lettre écrite par un homme, "d'abus de faiblesse, d'abus de pouvoir, voire de viol" après sa nomination à Bercy. "Une lettre de dénonciation calomnieuse, une lettre infâme me concernant, a été donnée au garde des Sceaux", raconte Gérald Darmanin, précisant que l'enquête qui a suivi a été classée sans suite. "J'en ai gardé une blessure."
L'enquête clôturée par "absence totale d'infraction"
"C'était un homme qui écrivait, qui m'accusait d'abus de faiblesse, d'abus de pouvoir, voire de viol, se souvient Gérald Darmanin. Le ministre de l'Action et des comptes publics explique qu'"une enquête préliminaire a été ouverte, pendant six semaines". Les faits évoqués remonteraient "à quand j'avais 25 ans, précise-t-il. Je n'étais rien, j'étais un jeune homme".
Le ministre revient sur la suite de l'affaire : "Il y a donc eu une enquête préliminaire qui a été ouverte par M. Molins [procureur de la République de Paris], il y a eu des investigations. Au bout d'un certain temps, cette enquête ne donnant rien, évidemment, puisque tout cela est faux, a été clôturée 'par absence totale d'infraction', je cite le parquet de Paris."
Gérald Darmanin évoque par ailleurs le traitement de cette affaire fait par le journal Libération : "Ils m'ont interrogé. Ils ont fait leur enquête, par ailleurs. Je constate comme vous que, comme l'affaire a été classée au mois de juillet, ils n'en ont pas fait d'article."
Une lettre toujours sur les réseaux sociaux
À la suite de cette affaire, le ministre a porté plainte pour dénonciation calomnieuse. "Il y a toujours une plainte pour dénonciation calomnieuse", indique l'ex-maire de Tourcoing (Nord). Gérald Darmanin déplore que bien que l'affaire a été classée, elle continue à circuler sur internet : "Cela fait sept, huit mois que cette lettre est toujours sur les réseaux sociaux (…). Donc, une affaire classée judiciairement n'est manifestement pas classée médiatiquement."
"A l'occasion d'un portrait dans la revue Charles [lien vers un article payant], j'ai appris, par la journaliste qui m'interrogeait, mais aussi par d'autres amis, qu'il y avait d'autres de vos confrères qui, utilisant cette affaire, en tout cas cette calomnie, continuaient à interroger mon entourage, explique Gérald Darmanin. Parfois même des gens qui étaient avec moi en première année de fac, des copines avec lesquelles j'ai partagé trois, quatre TD, qui me rappellent 15 ou 16 ans après pour me dire qu'elles ont été interrogées."
"J'ai sans doute dû ne pas être très fin"
Interrogé sur le portrait que dresse de lui la revue Charles d'un "dragueur, un dragueur lourd, même, selon plusieurs femmes qui l'ont côtoyé", Gérald Darmanin fait sienne "la distinction que fait Caroline De Haas, la différence de degré et la différence de nature". "Est-ce que j'ai pu être léger, est-ce que j'ai pu envoyer des SMS un peu lourds, est-ce que j'ai déjà pris des vents ? La réponse est oui. La libération de la parole, c'est très important, ça mène à l'introspection. J'ai sans doute dû ne pas être très fin. Mais [ce genre d'attaque personnelle], ça vous touche très personnellement. C'est sans doute ce qu'il faut vivre quand on est un homme politique. Avoir le cuir épais."
"Être accusé comme j'ai été accusé, même si ça n'a pas été médiatisé, et moi je remercie chacun, vos confrères de Libération qui ont conclu, malgré l'actualité récente, que ce n'était pas à sortir et la justice qui a fait son travail", a conclu Gérald Darmanin
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