"Je ne suis pas malheureux à Bercy et je suis heureux de vous le dire", explique Gérald Darmanin
Le ministre de l'Action et des Comptes publics a affirmé lundi sur franceinfo ne "pas être malheureux à Bercy" et "être très fier d'être ministre", précisant ainsi des propos tenus dans un entretien paru le 10 janvier dans la revue "Charles".
Gérald Darmanin a précisé, lundi 15 janvier sur franceinfo, ses propos tenus dans un entretien paru le 10 janvier dans la revue Charles, dans lequel il affirmait : "Je ne suis pas extrêmement heureux à Bercy". Le ministre de l'Action et des Comptes publics a expliqué être "évidemment très fier, très honoré d'être ministre", et a remplacé la formule initiale par une nouvelle. "Je ne suis pas malheureux à Bercy (…) et, puisque vous me donnez l'occasion de m'en expliquer, je suis heureux de le dire", a -t-il précisé.
Gérald Darmanin a souligné sa fierté d'être ministre, compte tenu de ses origines sociales. "Je suis évidemment très fier, très honoré d'être ministre de la République. Quand on vient, comme moi, d'une famille populaire, quand on aime la politique, quand on est militant depuis l'âge de 16 ans, on est heureux au sens où on a accompli quelque chose, et je comprends pourquoi les gens pourraient se dire : Qu'est-ce que c'est ces gens qui ont des états d'âme? Ils sont ministres. Je ne demande pas qu'on me plaigne", a poursuivi le ministre.
Menaces de mort et dénonciation calomnieuse
Décrivant le contexte de l'entretien accordé à la revue Charles, paru le 10 janvier, Gérald Darmanin a nuancé ses propos. "La question était : Est-ce que tu es extrêmement heureux à Bercy ?", a précisé le ministre de l'Action et des comptes publics. "J'ai répondu non, je ne suis pas extrêmement heureux". D'ailleurs, pour moi, le bonheur n'est pas d'être ministre. Le bonheur, c'est dans notre vie quotidienne, chacun a ses petits moments de bonheur et ses petits moments privés", a-t-il ajouté. "Mais il y a des moments évidemment difficiles (...) et j'ai eu des moments difficiles personnellement, j'en ai toujours d'ailleurs. Pas simplement le travail", a-t-il confié.
J'ai reçu des lettres de menace de mort. Voir la violence des mots, c'est difficile, de voir qu'on peut faire naître autant de violence.
Gérald Darmaninfranceinfo
Citant également une dénonciation, qu'il qualifie de "calomnieuse" auprès du ministère de la Justice, au début de sa carrière de ministre, l'accusant d'"abus de faiblesse, abus de pouvoir, voire de viol", et classée depuis, Gérald Darmanin a ajouté : "A l'occasion du portrait de Charles, c'était étonnant d'ailleurs, j'étais sans doute à la fin du débat parlementaire, un peu fatigué, un peu sensible aussi, j'apprenais, par la journaliste qui m'interrogeait, mais aussi pas d'autres amis, qu'il y avait d'autres de vos confrères qui, utilisant cette affaire, en tout cas cette calomnie, continuaient à interroger mon entourage (…). Ce genre de choses, ça vous touche très personnellement. C'est sans doute ce qu'il faut vivre quand on est un homme politique".
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