Violences conjugales : "Je passe mon temps à chercher de l'argent", se défend Marlène Schiappa
Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, est l'invitée des "4 Vérités" de France 2, mercredi 4 septembre.
Certaines associations restent sévères concernant les annonces du gouvernement après l'ouverture du "Grenelle sur les violences conjugales", mardi 3 septembre. Lors de l'événement, des "associations de terrain sont venues saluer ces avancées. Le matin j'étais au 3919 avec le président de la République et plusieurs femmes, qui ont été victimes de violences conjugales, ont salué cet engagement inédit du gouvernement", explique Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, sur le plateau des 4 Vérités de France 2, mercredi matin.
"Ce qui change c'est la méthode, la manière de mettre tout le monde ensemble", indique Marlène Shiappa. "Sur les mesures concrètes, le Premier ministre a annoncé que désormais, l'autorité parentale sera suspendue lorsqu'il y a des violences conjugales, c'est très important", précise Marlène Schiappa. Des plaintes pourront également être déposées à l'hôpital à partir du 25 novembre.
"Les subventions aux associations en hausse de 30%"
Comment faire progresser l'accueil des policiers et des gendarmes ? "Tout le monde se plaint de l'accueil dans les commissariats, [mais] il n'est jamais arrivé que le ministère de l'Intérieur lance un véritable audit anonyme dans 400 commissariats et gendarmeries pour voir ce qui peut être amélioré", se défend Marlène Schiappa qui ajoute : "Notre obsession c'est de protéger les femmes".
En juillet, le gouvernement avait pris l'engagement de créer 240 places d'hébergements pour les femmes victimes de violence. Le collectif Nous Toutes accuse la secrétaire d'État d'avoir menti, estimant que les places ne verront pas le jour. "Sur les 240, il y en a eu de nombreuses ouvertes avant juillet et à partir du 1er août, 279 jusqu'à la fin de l'année", tranche Marlène Schiappa.
Faut-il utiliser le mot féminicide, alors que le parricide et l'infanticide ont été sortis du code pénal en 1994 ? "En Espagne, on parle même de terrorisme machiste. [...] Moi j'utilise dans le vocabulaire courant la notion de terrorisme machiste, de la même façon que j'utilise le mot féminicide", indique Marlène Schiappa. Certaines associations critiquent le manque de budget dédié à la lutte contre les violences conjugales. "Les subventions aux associations nationales ont augmenté de 30%, contrairement à ce que l'on peut entendre ici et là. Je passe mon temps à chercher de l'argent pour en rajouter", précise Marlène Schiappa.
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