Cabinets de conseil : le gouvernement va plafonner le coût des missions à deux millions d'euros dès 2023
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation publique, promet d'assurer la transparence "mission par mission". Le rapport du Sénat publié en mars précisait que la plupart des contrats se limitaient à quelques centaines de milliers d'euros.
Quatre mois après la polémique sur le cabinet McKinsey, Stanislas Guerini a promis de la "transparence". Les missions de conseil confiées par l'Etat à des cabinets de conseil privés seront désormais plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023, a annoncé à l'AFP le ministre de la Transformation publique, jeudi 28 juillet.
Jusqu'ici, les missions n'avaient pas de plafond particulier, mais selon le rapport très critique publié par le Sénat en mars, la plupart des missions se chiffraient en dizaines ou centaines de milliers d'euros. Bien en dessous de la nouvelle limite donc.
Un plafond total de 200 millions d'euros
L'Etat va aussi s'engager à publier "mission par mission" les montants en jeu, le commanditaire et la nature de la prestation, a précisé le membre du gouvernement. "S'il doit y avoir non-publication, c'est pour des raisons argumentées" comme "des intérêts de défense", a nuancé le membre du gouvernement. Il ne sera plus possible d'excéder deux contrats consécutifs avec un même prestataire privé, a évoqué le ministre.
Au total, l'Etat souhaite limiter ses dépenses totales de conseil à 150 millions d'euros entre 2023 et 2027, "avec un plafond maximum de 200 millions d'euros en cas de besoin". C'est moins que les 226 millions (hors taxes) déboursés entre 2018 et 2022.
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