Gouvernement de François Bayrou : des associations critiquent l'absence de ministre chargé de la Petite Enfance
L'absence de la nomination d'un ministre chargé spécifiquement de l'Enfance au sein du nouveau gouvernement Bayrou fait l'objet de vives critiques. Des associations ont mis en avant, mardi 24 décembre, l'urgence à agir pour protéger les plus jeunes. La composition du gouvernement de François Bayrou a été dévoilée lundi. La ministre déléguée sortante chargée de la Famille et de la Petite Enfance, Agnès Canayer, n'a pas été reconduite. Par ailleurs, la question de l'enfance ne figure pas dans l'intitulé du grand ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, dirigé par Catherine Vautrin.
Sur X, l'association Face à l'inceste a fait part de sa colère : "11% des Français sont touchés par l'inceste et toujours pas de ministère en charge de l'Enfance". "Combien de temps encore allons-nous attendre avant de vraiment se pencher sur une protection immédiate des enfants et un accompagnement des victimes ?"
"Une absence immuable et dramatique"
"Au milieu de tout ce fatras politique il y a une chose qui ne change pas, une absence immuable et dramatique : l'enfance", a réagi de son côté le président de l'association Les Papillons, Laurent Boyet. "Les enfants sont sûrement moins importants que l'intelligence artificielle qui a encore une fois droit à sa ministre." L'Unicef France avait réagi dès lundi soir pour déplorer "l'absence d'un ministère de l'Enfance, ni même d'un ministre délégué spécifiquement chargé de ces questions".
Lors de la cérémonie de passation de pouvoir mardi à Paris, Catherine Vautrin a évoqué dans son discours le sujet de la "petite enfance" et de la "protection sociale de l'enfance", sans entrer dans plus de détails. A son côté, la ministre sortante Agnès Canayer a insisté sur l'enjeu "de la protection renforcée des enfants vulnérables", ceux confiés "à la protection de l'enfance et qui aujourd'hui souffrent d'un système en crise" et ceux, "encore trop nombreux", qui sont "victimes de violences".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.