Le nouveau ministre de la Santé, critiqué par des associations de lutte contre l'alcoolisme, participera au "Dry January"

La nomination de Yannick Neuder au ministère de la Santé a irrité certaines associations. En novembre, il s'était opposé à une hausse générale des taxes sur l'alcool.
Article rédigé par franceinfo
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Le nouveau ministre de la Santé, Yannick Neuder, le 29 mai 2024 à l'Assemblée nationale. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Un mois sous le signe de la sobriété. Le nouveau ministre de la Santé, Yannick Neuder, a assuré au Parisien, vendredi 27 décembre, qu'il participerait au "Dry January", ce défi qui consiste à se passer d'alcool pendant l'intégralité du mois de janvier. Il a affirmé au quotidien vouloir "encourager les Français à réfléchir à leurs habitudes de consommation et à se rendre compte des bénéfices d'une pause, qu'il est ensuite possible de prolonger au-delà du mois de janvier".

A sa nomination au gouvernement, cet élu de l'Isère avait été accusé par l'association Addictions France d'avoir apporté "un soutien sans faille au lobby viticole" lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont il était rapporteur général à l'Assemblée. En novembre, il s'était ainsi opposé à une hausse générale des taxes sur l'alcool. "La classe politique est en décalage total avec [la] prise de conscience" des Français sur les effets négatifs de l'alcool, avait regretté le président d'Addictions France, Bernard Basset, au micro de franceinfo.

41 000 décès attribuables à l'alcool chaque année

"Nos jeunes ne s’alcoolisent pas avec du Châteauneuf-du-Pape", avait lancé Yannick Neuder dans l'hémicycle lors de ces débats. "Contrôlons déjà la vente d'alcools forts à nos plus jeunes"

Auprès du Parisien, le ministre s'est à nouveau défendu : "Il ne s'agit pas de minimiser les dangers d'une consommation excessive d'alcool, qui reste un problème majeur de santé publique", mais "l'alcoolisation aiguë chez les plus jeunes est souvent liée à la consommation de spiritueux ou de produits faiblement encadrés, et non à une consommation ponctuelle de vin".

Selon Santé Publique France, "chaque année, 41 000 décès sont attribuables à l'alcool. Sa consommation, même à faible dose, multiplie les risques de cancers, d'accidents vasculaires cérébraux hémorragiques et de troubles du rythme cardiaque, ce qui en fait une préoccupation majeure de santé publique".

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