Surpopulation carcérale, conditions de détention… Le milieu pénitentiaire parmi les dossiers brûlants de Gérald Darmanin au ministère de la Justice
Au lendemain de son installation place Vendôme, Gérald Darmanin effectue, mercredi 25 décembre, sa première sortie comme garde des Sceaux, au tribunal d'Amiens dans la Somme puis dans une prison de l'Oise. Si les magistrats ont manifesté leur circonspection quand ils ont appris le nom de leur nouveau ministre, les enjeux sont aussi très importants dans le monde pénitentiaire avec, notamment, la question de la surpopulation carcérale.
Le mois dernier, le nombre de détenus en France a battu un nouveau record : plus de 80 000 personnes en prison, pour 62 000 places. Dans certaines maisons d'arrêt, il y a deux fois plus de détenus que la capacité normale d'accueil. Il faut souvent installer des matelas par terre.
Gérald Darmanin manifeste son soutien aux surveillants de prison
En 2017, Emmanuel Macron avait annoncé la construction de 15 000 nouvelles places de prison en 2027. On en sera loin. Au mieux, l'objectif sera rempli à 40%, a annoncé le ministre de la Justice sortant, Didier Migaud. Pour l'heure, Gérald Darmanin n'a pas livré son regard sur ces conditions de détention plusieurs fois condamnées par la Cour européenne des droits de l'homme.
Le nouveau garde des Sceaux a, en revanche, affirmé son soutien aux surveillants, c'est le sens de sa visite en ce jour de Noël. Des surveillants endeuillés pas l'assassinat de deux des leurs, il y a 6 mois lors de l'évasion de Mohamed Amra - toujours introuvable, marqués aussi par l'arrestation de deux hommes au début du mois à Marseille, soupçonnés d'avoir voulu s'en prendre à la directrice de la prison des Baumettes ainsi qu'à un responsable de la détention.
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