Le gouvernement a dissous le syndicat étudiant GUD et trois autres groupes d'extrême droite

Le groupuscule lyonnais Les Remparts est également visé par le décret, tout comme un bar et une salle de sport où se retrouvent les identitaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des membres du Groupe union défense (Gud) défilent contre la mondialisation à Paris, le 8 mai 2011. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le GUD (Groupe union défense) et trois autres structures d'extrême droite basées à Lyon ont été dissous en Conseil des ministres, a annoncé la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, mercredi 26 juin, à quelques jours du premier tour des élections législatives. Hormis le GUD, syndicat étudiant d'ultradroite créé dans les années 1970 et réactivé récemment, le groupuscule Les Remparts ainsi que La Traboule et Top Sport Rhône, deux associations gérant le bar et la salle de sports où se retrouvent ses membres dans le Vieux-Lyon, ont également été dissous. Une association islamiste, Jonas Paris, a également été dissoute.

"La haine des extrêmes doit être combattue par la République", a défendu le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Une semaine plus tôt, il avait fait savoir qu'il s'apprêtait à proposer la dissolution du GUD, qualifié de "groupe d'ultradroite très ami" avec "les dirigeants du Rassemblement national". "Ce sont des gens qui pensent qu'il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves", avait-il exposé, précisant travailler sur ce dossier depuis "neuf mois".

Après l'annonce de sa dissolution, le GUD Paris a dénoncé une "folle politique de répression du camp national" par Gérald Darmanin. "Nous poursuivrons la lutte nationaliste et révolutionnaire", a affirmé le syndicat. La procédure de dissolution du groupuscule Les Remparts avait, elle, été lancée début mai, en réponse notamment à des demandes répétées du maire de Lyon, l'écologiste Grégory Doucet.

"A l'heure où le RN se prépare à gouverner, il y a urgence à endiguer cette violence."

Grégory Doucet, maire de Lyon

cité par l'AFP

Le groupe identitaire a aussitôt fait savoir qu'il entendait "contester cette décision devant le Conseil d'Etat" et ne pas "se laisser faire face à cette décision arbitraire".

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