Nouveau gouvernement : "La politique de la chaise vide en général est plutôt nuisible à celui qui est absent", déclare Nicolas Mayer-Rossignol, du PS
"Pour le PS, il y a deux options : soit on boude, on refuse tout, on se met dans un coin et on ne participe plus à rien. Soit, on dit que nous ne serons ni dans l'outrance, parce que nous ne sommes pas Jean-Luc Mélenchon, ni les supplétifs d'Emmanuel Macron", déclare mardi 27 août sur franceinfo Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire national délégué du PS, maire de Rouen.
L'élu réagit au fait qu'Emmanuel Macron a entamé mardi de nouvelles consultations pour trouver un successeur à Gabriel Attal, cette fois sans le RN ni LFI, après avoir balayé l'option Lucie Castets. Il réagit également au fait que lundi, Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, avait affirmé qu'il n'irait pas à l'Élysée pour le second round de discussions, et que les députés socialistes voteraient une motion de censure contre tout autre gouvernement que celui du NFP.
Pour Nicolas Mayer-Rossignol, ce sera donc "ni Macron, ni Mélenchon". Et le maire de poursuivre : "Toute forme de continuation du macronisme, ce sera sans nous. Nous ne serons pas les ministres caution d'Emmanuel Macron".
Censurer "toute prolongation du macronisme"
Toutefois, Nicolas Mayer-Rossignol ne veut pas rester dans l'immobilisme et se montre opposé à "la politique de la chaise vide" qui est "plutôt nuisible à celui qui est absent". Il se dit donc prêt à reprendre les discussions. "Bien sûr, lance-t-il, parce qu'il y a une possibilité entre les deux extrêmes". "Le président va nommer un Premier ministre. Je ne sais pas qui ce sera. Et donc est-ce que l'attitude, c'est la censure systématique ?", questionne-t-il. "Ou est-ce qu'on essaye de trouver des voies et moyens pour que des politiques de gauche puissent être mises en œuvre ?"
"Si ce sont les mêmes avec les mêmes politiques, alors on censurera. Toute prolongation du macronisme, on censurera", répète-t-il. "En revanche, il est possible qu'il y ait des personnalités de talent qui portent des politiques utiles aux Français [...] Que des personnalités de bonne volonté s'entendent pour faire ce qu'attendent les Français".
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