Remaniement : la Santé "a besoin d'une prise en main politique", salue le député Horizons Frédéric Valletoux
"On a peut-être besoin d'une prise en main politique et de sortir un peu de l'entre-soi des professionnels de santé", a estimé vendredi 12 janvier sur franceinfo Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien président de la Fédération hospitalière de France. Le nouveau gouvernement de Gabriel Attal marque un retour des politiques. L’ancienne chiraquienne Catherine Vautrin, présidente de la métropole de Reims, devient ministre du Travail à la place d'Olivier Dussopt. Son portefeuille est également élargi à la Santé et aux Solidarités.
"Je suis très favorable à ce qu’il y ait une prise en main politique, c'est-à-dire des élus qui ne sont pas forcément issus du monde de la santé. Il n'y a pas besoin d'être forcément issu du monde de la santé pour pouvoir traiter les sujets de santé", a-t-il affirmé. Surtout qu’il y a urgence. Il appelle à une politique volontariste pour réparer l'accès aux soins : "On sort comme ça d'un mythe à vouloir mettre des médecins ou des professionnels de santé sur les sujets de santé. On l'a vu par le passé, ce n'est pas forcément là qu'on a les plus volontaristes et les plus audacieux à la tête du ministère", a-t-il souligné.
De l'utilité de l'expérience en politique
Dans un combat politique de plus en plus rude, notamment à l’Assemblée nationale, avoir des ministres d’expérience est nécessaire, selon lui : "Avoir des élus qui sont chevronnés, qui ont l'habitude des discussions politiques, d'aller chercher des consensus et l'habitude de porter politiquement les sujets, on voit que c'est utile", dit-il. D’ailleurs, Frédéric Valletoux remarque "les ministres qui ont le mieux réussi ces derniers mois sont ces ministres qui ont cette expérience politique".
L’ancien président de la Fédération hospitalière de France a glissé un message aux professionnels de santé : "Si on veut vraiment que ce système se réforme, il faut des décisions volontaristes, courageuses, qui bousculeront des habitudes où l'entre-soi des professionnels faisait que souvent on se contentait de ronronner et de laisser perdurer des situations", a-t-il expliqué.
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