Chute du gouvernement Barnier : quelles conséquences sur le plan santé ?

Avec la censure du gouvernement Barnier c'est tout le budget de la Sécurité sociale qui est retoqué, entraînant des conséquences très concrètes pour les assurés sociaux. Fonctionnement de la carte vitale, tarifs des consultations, baisse des remboursements… On vous explique ce que cela change.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pas d'inquiétudes : la carte vitale sera toujours fonctionnelle en 2025 (photo d'illustration). (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Au lendemain d'une censure historique, Michel Barnier présente jeudi 5 décembre sa démission au président de la République.

Mercredi, dans son discours devant l'Assemblée qui s'apprêtait à le congédier, le Premier ministre a prévenu que la "réalité" budgétaire ne "disparaîtrait pas par l'enchantement d'une motion de censure". Pas de budget pour rattraper le déficit, pas non plus de projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Quelles sont les conséquences sur le plan santé pour les Français ?

La carte vitale toujours opérationnelle au 1er janvier

L'hypothèse  la plus probable, c'est que, pour pouvoir payer les prestations, le trésorier de la Sécurité sociale sera autorisé à emprunter de l'argent grâce à une loi spéciale. L'ancienne Première ministre Élisabeth Borne et d'autres parlementaires ont semé la panique en affirmant qu'avec la censure du budget de la Sécu, la carte vitale ne fonctionnerait plus le 1er janvier. C'est faux : on pourra continuer d'utiliser la carte verte et toucher les remboursements de la Sécurité sociale.

Les tarifs des consultations vont bien augmenter

Les hausses des tarifs des consultations ne sont pas non plus remises en cause. Puisque cet accord a été négocié entre les médecins et l'assurance maladie, c'est dans le champ du droit réglementaire. La consultation chez le généraliste va donc passer comme prévu à 30 euros le 22 décembre prochain. À partir du mois de janvier, ce sont les consultations chez les spécialistes qui vont augmenter de manière substantielle pour rattraper l'inflation, mais aussi pour rattraper le retard de certaines spécialités comme la pédiatrie ou la psychiatrie, qui sont tout en bas de l'échelle des rémunération des médecins

Les mesures d'économies supprimées

Avec le rejet du PLFSS, elles vont tout simplement disparaître, alors que Michel Barnier avait déjà annulé la baisse de 5% du remboursement des médicaments sous la pression du Rassemblement national, la diminution de 5% des remboursements de la Sécurité sociale sur les consultations était toujours d'actualité. Ces deux mesures devaient rapporter 900 millions d'euros d'économies 

Avec la fin du PLFSS, on oublie aussi la hausse de la taxe soda ou le transport sanitaire partagé pour les malades, qui était censé dégager 100 millions d'économies. Il faudra bien trouver des solutions pour équilibrer les comptes de la Sécu, sinon le déficit atteindra 30 milliards d'euros l'an prochain.

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