Gouvernement de Michel Barnier : il n'y aura pas de vote de confiance à l'Assemblée nationale à l'issue du discours de politique générale

Près d'un mois après sa nomination à Matignon, le Premier ministre s'exprimera mardi devant les députés pour leur présenter les lignes directrices de son gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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Michel Barnier arrive à Matignon, le 30 septembre 2024 à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Place au grand oral. Le Premier ministre Michel Barnier a mis, lundi 30 septembre, la dernière main à la déclaration de politique générale qu'il prononcera mardi à l'Assemblée nationale. Après l'élection le 7 juillet d'un hémicycle divisé en trois blocs et la longue maturation pour former une équipe gouvernementale autour d'un "socle commun", ce discours très attendu ne sera pas suivi d'un vote de confiance, a appris franceinfo auprès de l'entourage du locataire de Matignon, confirmant une information d'Europe 1.

Procéder à un tel scrutin dans la foulée de la déclaration de politique générale n'est "pas une obligation constitutionnelle", mais "une possibilité", déclarent des proches de Michel Barnier, ajoutant qu'il s'agit de l'"usage constant" dès lors qu'il n'y a pas de majorité absolue parmi les députés.

Ni Elisabeth Borne, ni Gabriel Attal, les deux précédents Premiers ministres d'Emmanuel Macron, n'avaient été soumis à un vote de confiance à l'issue de leurs discours de politique générale.

Un Premier ministre sous très haute surveillance 

Avant de prendre la parole à l'Assemblée nationale, à 15 heures, Michel Barnier réunira un Conseil des ministres. Peu de choses ont filtré depuis sa nomination le 5 septembre. Tout au plus a-t-il confirmé vendredi vouloir augmenter certains impôts, face à une situation budgétaire plus dégradée qu'escompté, en ciblant "ceux qui peuvent contribuer à cet effort", soit les entreprises et les très riches, et en préservant "ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent". Conscient de la fragilité de sa situation, le Premier ministre a encore reconnu samedi ne pas savoir "combien de temps" il tiendrait à Matignon.

Il devra d'ailleurs très rapidement affronter une motion de censure de la gauche, que le RN s'est engagé à ne pas voter.

"Nous sommes dans une nouvelle ère. Chaque texte fera l’objet de discussions avec tout le monde", a encore noté l'entourage du chef du gouvernement.

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