L'Assemblée nationale rejette largement la motion de censure du Nouveau Front populaire contre le gouvernement de Michel Barnier

Les députés du Rassemblement national n'ont pas voté la première motion de censure déposée contre le nouveau gouvernement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 8 octobre 2024 à Paris. (MARTIN NODA / HANS LUCAS / AFP)

Comme attendu, l'Assemblée nationale a rejeté, mardi 8 octobre, la motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire contre le gouvernement de Michel Barnier. Au total, 197 députés ont voté cette motion de censure, loin des 289 voix nécessaires pour atteindre la majorité absolue. Le Rassemblement national n'a pas voté cette proposition, soumise par la gauche et défendue par le Parti socialiste. C'était la première motion de censure déposée contre le nouveau gouvernement. Elle avait été signée par 192 des 193 députés du Nouveau Front populaire, rejoints par une poignée de députés.

"Le suspense était très mince", a reconnu après le vote Olivier Faure, monté le premier à la tribune pour réclamer la censure d'un gouvernement né selon lui d'un "hold-up électoral" et qui n'aurait "jamais dû être nommé". "Désormais les Français savent qui est dans la majorité et qui est dans l'opposition", a relevé le patron du Parti socialiste, pour qui cet épisode aura montré que Michel Barnier "est otage et complice d'une extrême droite" qui va désormais "lui demander des gages" sur chaque vote.

"C'est mathématique, sans le soutien du RN votre gouvernement serait renversé", a insisté la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, y voyant "la démonstration d'un accord politique entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen". Ce dont RN s'est défendu, moquant par la voix de son député Guillaume Bigot une censure "boudeuse" et capricieuse" qui ne pourrait "déboucher que sur le chaos", faute de nouvelle dissolution possible avant l'été 2025.

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