Michel Barnier à Matignon : "À force de vouloir une gauche pure, on a eu une droite plus dure", regrette le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol
Le maire socialiste de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a souligné samedi 7 septembre sur franceinfo que "la gauche n'est pas exempte de reproches" après la nomination du LR Michel Barnier comme Premier ministre. "Le président de la République avait le devoir de nommer un Premier ministre issu" du Nouveau Front populaire puisque "c'était le camp qui était arrivé en tête" aux élections législatives, a-t-il avancé, mais "la gauche avait aussi l'obligation vis-à-vis des Français de tout faire pour que des réformes de gauche puissent advenir".
La coalition de gauche aurait dû "tout faire aussi pour éviter que le futur gouvernement soit aux mains de Marine Le Pen", a-t-il ajouté. "À force de vouloir une gauche pure, on a eu une droite plus dure", a regretté l'élu socialiste, qui est sur une ligne hostile aux accords avec LFI et réputé plus ouvert aux compromis avec d'autres forces politiques. À l'instar d'Anne Hidalgo, Nicolas Mayer-Rossignol appelle à la tenue rapide d'un congrès du Parti socialiste.
Oui à une motion de censure du futur gouvernement
Alors que le nouveau Premier ministre s'est dit disposé à ouvrir son gouvernement jusqu'à la gauche, le premier secrétaire délégué du Parti socialiste assure qu'il est favorable à la censure du gouvernement, comme l'a annoncé le Nouveau Front populaire dans un communiqué dès jeudi soir. "Les conditions démocratiques, républicaines et politiques de la nomination" de Michel Barnier à Matignon "sont absolument scandaleuses", a-t-il poursuivi. "Monsieur Barnier a 50 ans de parcours politique, ses orientations politiques sont connues, les orientations politiques de Monsieur Macron sont connues et elles ne vont pas dans le sens de la justice fiscale et sociale", a déploré Nicolas Mayer-Rossignol.
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