Nouveau gouvernement : "Il faut trouver une situation plus solide" que celle de Michel Barnier, exhorte Pierre Moscovici

Le premier président de la Cour des comptes était l'invité de France Inter, mardi.
Article rédigé par franceinfo
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Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici à l'Assemblée nationale, à Paris, le 13 mars 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS  / AFP)

"Il faut aller relativement vite" et en même temps "ne pas se presser", soutient mardi 10 décembre sur France Inter Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, alors qu'Emmanuel Macron n'a pas encore nommé de nouveau Premier ministre, quelques jours après la chute du gouvernement de Michel Barnier. Pierre Moscovici salue le fait que cette nomination ne se fasse pas à la va-vite, afin de pouvoir "trouver une situation plus solide" que celle de Michel Barnier. 

Pierre Moscovici reconnaît que le gouvernement démissionnaire, qui avait été nommé deux mois après les législatives anticipées, ne disposait pas d'un "socle commun si commun" et était "vulnérable à une censure du RN". Pour autant, le premier président de la Cour des comptes considère qu'il ne faut pas non plus "attendre trop longtemps au risque de nourrir des inquiétudes", notamment vis-à-vis des "créanciers".

"Les écarts entre les partis sont très importants"

Le président de la République invite ce mardi à l'Elysée les représentants des partis, à l'exception des Insoumis et du Rassemblement national. Pour Pierre Moscovici, cette démarche est "totalement inédite" et "démontre la gravité de la situation". Le premier président de la Cour des comptes estime que cela témoigne d'une "prise de conscience de l'ensemble de ces acteurs qu'on ne peut pas en rester là".

Pierre Moscovici reconnaît qu'il sera "complexe" de trouver une sortie de crise et de "former un socle, une base stable pour un gouvernement". Il explique que la solution ne sera pas nécessairement "un gouvernement de coalition", car cela "ne fait pas partie de nos traditions" et "les écarts entre les partis sont très importants". Mais il juge nécessaire d'avoir au "minimum" un "accord de non-censure" afin que le "prochain gouvernement puisse agir et présenter un projet de loi de finances" sans craindre "la censure à n'importe quel moment".

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