L'ancien secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud quitte le PS, pas l'Assemblée nationale
Selon l'AFP, le député de Saône-et-Loire a décidé de conserver son siège.
Il quitte le Parti socialiste, pas le Palais Bourbon. Dans une déclaration de l'AFP, l'ancien secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud, limogé pour des problèmes d'impôts, a annoncé lundi 8 septembre sa décision de quitter le parti, tout en conservant son mandat de député de Saône-et-Loire.
"Après m'être entretenu ce lundi soir avec Jean-Christophe Cambadélis [le Premier secrétaire du parti], j'ai décidé de me mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l'Assemblée nationale (...) Mais je veux rappeler que l'enchaînement de négligences choquantes qui m'ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur (...) Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges" lors des législatives de 2017, écrit-il.
"Je comprends la déception des militants"
"Je comprends la déception et la colère de celles et ceux qui, militants du Parti socialiste, sympathisants de gauche, électeurs de Saône-et-Loire, m'ont fait confiance. Je leur présente mes excuses", ajoute l'élu de 40 ans, débarqué après 9 jours au gouvernement.
Il profite de cette déclaration pour protester à nouveau de sa bonne foi. "Je n'ai jamais fait l'objet d'aucune information judiciaire, d'aucune mise en examen, d'aucune condamnation. Si j'ai manqué à mes obligations fiscales, je n'ai jamais commis aucune infraction pénale", souligne-t-il. Le député assure avoir "réglé à ce jour l'ensemble de (ses) impôts avec, comme tout contribuable dans cette situation, l'intégralité des pénalités de retard".
Des députés appelaient à sa démission
Ces derniers jours, certains de ses camarades avaient appelé à sa démission. "S'il revenait sur les bancs du Palais Bourbon, il donnerait un sentiment d'immunité qui serait mal perçu par nos concitoyens", estimait vendredi Philippe Baumel, lui aussi député PS de Saône-et-Loire.
"J'espère qu'il sera exclu du groupe et qu'il démissionnera de son mandat", a confié un jeune député socialiste à l'AFP. "Ne pas payer ses impôts quand on est député, c'est inadmissible", estime-t-il, "écoeuré et en colère" contre son ancien collègue "donneur de leçons".
Cette pression sur le jeune député est telle qu'elle a fait une autre victime, son épouse Sandra Thévenoud. Chef de cabinet du président du Sénat Jean-Pierre Bel, elle a été "mise en congé sans traitement".
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