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Intermittents : la grève continue, malgré le médiateur

Malgré la nomination d'un médiateur samedi pour déminer la crise des intermittents, qui menace la saison des festivals, les grèves contre la nouvelle convention chômage se poursuivent.
Article rédigé par Magali Judith
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (86% des votants sont en faveur de la reconduction de la grève © Jean Michel Mart / Maxppp)

Le 28ème Printemps des Comédiens à Montpellier a reconduit dimanche la grève pour 48 heures. Une réponse très ferme à la nomination samedi soir d'un médiateur par Matignon, puisque 86% des votants sont en faveur de cette reconduction. "Au fur et au mesure de la semaine, on va avoir d'autres annonces de grève " qui sont déjà décidées à Thionville, Boulogne-sur-Mer et Toulouse a indiqué Denis Gravouil, le secrétaire général de la CGT. Le gouvernement a nommé le député PS Jean-Patrick Gilles comme un intermédiaire pour ouvrir le dialogue avec les intermittents.

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“C’est du flan, on n’en veut pas de ce médiateur, et plus on nous mettra des propositions comme celle-ci, qui est de la poudre aux yeux, plus on se radicalisera” , affirme Gilles Miot, le porte-parole des intermittents à Montpellier. “Qu’il vienne discuter avec nous encore et toujours mais ce n’est pas ce qu’on a demandé” , a-t-il ajouté.

 

"On n’en veut pas de ce médiateur" (Gilles Miot)

 

Contre l'accord du 22 mars

Lors d'un conseil d'administration convoqué vendredi en urgence, la direction avait appelé "solennellement" les intermittents à reprendre le travail pour sauver le festival, alors qu'aucun spectacle n'a pu se tenir depuis l'inauguration mardi. "Seuls le non-agrément de l'accord du 22 mars et l'ouverture des négociations sur la base des propositions du comité de suivi permettraient d'envisager la reprise du travail" , ont déclaré les grévistes.

Les reproches fait au nouvel accord? Le durcissement des conditions d’indemnisation des intermittents, avec notamment un "différé d'indemnisation" (délai avant de toucher les prestations) touchant désormais 48% d'entre eux, au lieu de 9% auparavant. Le Conseil national de l’emploi doit examiner le 18 juin cette convention, validée le 22 mars par trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le patronat (dont le Medef). Une signature est prévue fin juin par le ministre du Travail.

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