"J'ai décidé de proposer ma candidature à l'élection présidentielle" a déclaré Martine Aubry mardi matin à Lille

De la gare Saint-Sauveur à Lille, elle a brocardé un pouvoir "enfermé dans ses certitudes" et une "politique injuste exclusivement menée au profit des privilégiés". Elle a affirmé sa volonté de "rassemblement" contre les divisions.

La première secrétaire du PS a conclu :" je prends l'engagement de la victoire en 2012".

"Notre pays subit de grands désordres, désordre économique, désordre budgétaire, désordre social, qui entraînent d"autres désordres dans les vies comme dans les lieux de vie - à l"école, à l"hôpital, dans les territoires. Un pouvoir enfermé dans ses certitudes, à toucher à tout sans rien régler", a-t-elle déclaré en ouverture de son discours dont l'intégralité est visible .

"Il est temps, il est grand temps que cela change vraiment. Je veux rendre à la France sa force, sa sérénité, son unité", a-t-elle ajouté. Et de déclarer enfin : "Je veux redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun. Aussi, j"ai décidé de proposer ma candidature à l"élection présidentielle".

"Je veux plus que tout rassembler, rassembler aujourd"hui les femmes et les hommes de gauche, les écologistes et les humanistes, pour que demain en 2012 nous puissions rassembler les Français et la nation toute entière", a également lancé la maire de Lille.

Une allocution de dix minutes
Son allocution a duré dix minutes depuis l'ancienne gare de marchandises transformée en lieu culturel, devant un fond de décor bleu ciel uni, très sobre, avec le sigle de son site martineaubry.fr et deux drapeaux, l'un tricolore et l'autre aux couleurs de l'Europe.

Respectant le calendrier qu'elle s'est fixée, elle s'est donc déclarée au 1er jour du dépôt officiel des candidatures à la primaire, prévu entre les 28 juin et 13 juillet.

Parmi les soutiens : Fabius et Cambadélis
Plusieurs "strauss-kahniens", des grands élus autour du député-maire de Grenoble Michel Destot, tout comme le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, lui ont apporté déjà leur soutien. Laurent Fabius la soutient aussi et va "faire le maximum" pour qu'elle "gagne".

L'entrée en lice de la maire de Lille intervient un peu plus de 100 jours avant le vote des primaires (9 et 16 octobre), alors que sont déjà dans la course l'ancien patron du PS François Hollande et l'ex-candidate à l'Elysée Ségolène Royal. Celle-ci dans son fief de Poitou-Charentes. Les députés Manuel Valls et Arnaud Montebourg sont eux aussi en lice, mais font figure d'outsiders.

Aubry mettra ses fonctions "entre parenthèses"
Lors d'un point de presse, le porte-parole du PS Benoît Hamon a annoncé lundi que celle-ci mettrait "entre parenthèses" ses fonctions de première secrétaire pour faire campagne, comme le réclamait avec force Ségolène Royal et comme le souhaitait François Hollande afin que "les conditions (d'équité) soient réunies".

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