Le cabinet de conseil McKinsey affirme qu'une de ses filiales a payé l'impôt sur les sociétés en France
La commission d'enquête du Sénat avait dénoncé "un exemple caricatural d'optimisation fiscale" mis en place par le cabinet de conseil américain entre 2011 et 2020, et affirmait que McKinsey n'avait pas payé d'impôts sur les sociétés en France.
Le cabinet McKinsey a réaffirmé, samedi 26 mars, respecter les règles fiscales françaises, précisant qu'une de ses filiales avait payé l'impôt sur les sociétés pendant six ans. Le cabinet entend répondre ainsi à la "polémique sur sa contribution fiscale", dit-il. Cette déclaration intervient après que le Sénat a annoncé, vendredi, avoir saisi la justice pour suspicion de faux témoignage de Karim Tadjeddine, responsable du pôle secteur public. Ce dernier avait assuré, mi-janvier, que le cabinet payait bien l'impôt sur les sociétés en France.
"Toutes les entités de McKinsey en France sont assujetties à l'impôt sur les sociétés. Ainsi, sur la même période [2011-2020], sa filiale de mise en œuvre a payé six ans l'impôt sur les sociétés", explique le cabinet dans un communiqué transmis à l'AFP. McKinsey n'a toutefois pas précisé le nombre d'entités exerçant en France, ni le montant de l'impôt payé, ni encore les missions de la filiale concernée.
Un mécanisme pour "minorer le résultat fiscal" ?
Malgré un chiffre d'affaires de "329 millions d'euros sur le territoire national" en 2020, le cabinet n'aurait versé aucun impôt sur les sociétés de 2011 à 2020, révèle la Commission d'enquête du Sénat, pointant du doigt "un exemple caricatural d'optimisation fiscale". Les sénateurs soupçonnent les entités françaises du cabinet d'avoir versé chaque année d'importants "prix de transfert" à leur maison mère implantée aux Etats-Unis, "ce qui conduit à minorer leur résultat fiscal, et par suite le montant de leur imposition".
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