Réforme des retraites : Emmanuel Macron a reconnu "un front quasi unanime contre" la mise en place de cette réforme "dans la période qui vient", selon FO
Emmanuel Macron recevait mardi 6 juillet les partenaires sociaux à l'Elysée, notamment pour évoquer le retour de la réforme des retraites.
Emmanuel Macron "a reconnu qu’à l’applaudimètre, il avait un front quasi unanime contre l’idée de mettre en place une réforme des retraites dans la période qui vient", indique Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière (FO) sur franceinfo mardi 6 juillet. Le président de la République recevait le même jour les partenaires sociaux pour évoquer plusieurs sujets, et notamment un éventuel retour de la réforme des retraites. "J'espère que ce qu'il retiendra, c'est que ce n'est pas le bienvenu, ni le moment", a ajouté Yves Veyrier.
S'il a reconnu la légitimité du président à enclencher une telle réforme, puisque "c'était l'un de ses grands projets quand il s'est présenté à l'élection", Yves Veyrier a contesté le discours officiel du gouvernement : "Je ne suis pas d’accord sur le fait que ce soit incontournable", a-t-il déclaré à propos de la réforme. Selon lui, "l’urgent et l’important, c’est l’accès à un emploi pérenne et plein, lutter contre les bas salaires, les emplois précaires que subissent plus souvent les femmes, et maintenir les seniors en emploi."
Pas de "date de revoyure" sur la réforme des retraites pour FO
Il a d'ailleurs insisté sur ce dernier point : "Si vous reculez l’âge auquel ils [les seniors] peuvent faire valoir leurs droits à la retraite, ça marchera pour ceux qui sont encore en emploi mais l’effet sera de prolonger le chômage de ceux qui sont déjà sans emploi. Je ne vois pas bien le gain en la matière." Des désaccords donc, et un calendrier des discussions qui reste encore à fixer. "Je n’ai pas de date de revoyure sur les retraites", a indiqué le secrétaire général de FO.
Autre sujet à l'odre du jour : la vaccination obligatoire pour les soignants. Selon Yves Veyrier, "il faut créer un environnement favorable qui rassure, qui informe." Et pour cela, il estime qu'il "faut être cohérents, on ne peut pas leur dire [aux soignants] : 'Vous devez vous faire vacciner, mais dans le cas où vous avez des effets secondaires, si vous êtes arrêtés, vous subirez un jour de carence'."
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