Jean-Marie Le Pen relaxé après ses propos sur la "fournée" en 2014
L'ex-président du Front national était jugé pour provocation à la haine raciale, sept ans après une déclaration en réponse à des artistes engagés contre le parti d'extrême droite.
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi 29 octobre l'ex-président du Front national Jean-Marie Le Pen. Il était jugé pour provocation à la haine raciale. En 2014, dans une vidéo publiée sur le site du Front national, Jean-Marie Le Pen s'en était pris aux artistes qui s'étaient engagés contre le parti (Yannick Noah, Madonna...). Alors que son interlocutrice lui avançait le nom de Patrick Bruel, d'origine juive, l'ex-président du parti avait répondu : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois !"
Ces propos avaient déclenché une pluie de condamnations et semé la discorde au FN. Sa fille Marine Le Pen, alors présidente du FN, avait décrit "une faute politique". Sept ans plus tard, le tribunal a reconnu que Jean-Marie Le Pen ciblait la communauté juive, car "le mot fournée" renvoyait à "l'image quand bien même symbolique du processus d'extermination systématique des Juifs d'Europe", a expliqué la présidente du tribunal. En revanche, le tribunal a jugé qu'il s'agissait, non pas d'un appel à la discrimination et à la violence, mais d'"une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis".
A l'issue du jugement, l'ex-président du FN, absent lors de l'audience, s'est réjoui auprès de l'AFP que "les faits l'aient emporté sur la malveillance dans cette affaire qui était évidente" et que "le tribunal a jugé suivant le droit".
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