Mort de Jean-Marie Le Pen : malgré sa disparition, la gauche déterminée à poursuivre le combat contre ses idées
Jean-Marie Le Pen est mort mardi 7 janvier à 96 ans. Le fondateur du FN "a été rappelé à Dieu", écrit sa famille dans un communiqué. Il a joué un "rôle dans la vie publique" qui "relève désormais du jugement de l'Histoire", affirme l'Elysée. Bâtisseur de l'extrême droite française, finaliste présidentiel en 2002 et condamné pour ses propos racistes et antisémites. Malgré le décès de la principale figure de l'extrême droite en France, la gauche veut continuer le combat contre ses idées.
Pour de nombreux élus de gauche, si Jean-Marie Le Pen est mort, son idéologie, elle, est bien vivante. "Beaucoup de ses idées continuent malheureusement à se répandre", déplore le député insoumis Hadrien Clouet. "Homophobie, sexisme, racisme, antisémitisme… Des idées qui tuent au quotidien en France, et dont il était un de principaux porte-parole", ajoute-t-il.
Une dédiabolisation qui risque de s'accélérer
Alors il ne faut pas baisser les bras, abonde son collègue LFI Aurélien Le Coq. "Cette haine, cette violence continue à exister et donc le combat antiraciste est un combat qui doit être toujours renouvelé, toujours continué", plaide le député. Le RN va en profiter du décès de Jean-Marie Le Pen pour accélérer encore sa dédiabolisation, met en garde la députée écologiste Sandrine Rousseau. "La mort d'un leader ne solde pas l'histoire du Front national et ne solde pas les racines dans lesquelles il puise, c'est-à-dire les collaborationnistes, la Waffen-SS, la guerre contre l'indépendance de l'Algérie", égrène-t-elle. Sandrine Rousseau rappelle que même si le Rassemblement national a tenté ces dernières années de prendre ses distances avec Jean-Marie Le Pen, de nombreux députés RN ont adhéré au parti quand il en était à la tête.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.