L'ancien ministre Jérôme Cahuzac accuse François Hollande d’avoir menti aux Français sur la courbe du chômage
Jérôme Cahuzac, ancien député du Lot-et-Garonne et ministre du délégué au Budget sous François Hollande, a accusé lundi 27 novembre sur France Inter l’ancien président socialiste d’avoir menti aux Français sur la courbe du chômage. "En 2013, il annonce le retournement de la courbe du chômage, sachant parfaitement que c'était impossible. Aucune note de la direction de la prévision de la Banque de France, de la direction du Budget, de la direction du Trésor ne lui permettait d'annoncer cela. Bien au contraire même." Invité ce même lundi du "8h30 franceinfo", François Hollande a répondu en estimant que Jérôme Cahuzac, "moralement, restera celui qui a menti". Et il se défend : l'inversion de la courbe du chômage était selon lui un "objectif politique" qui n'a rien à voir avec "un mensonge pour un fait privé, c'est-à-dire d'avoir un compte à l'étranger".
Jérôme Cahuzac fait son grand retour dans les médias après avoir été condamné à de la prison ferme à cinq ans d'inéligibilité et à 300 000 euros d'amende pour fraude fiscale. Selon l’ancien ministre, François Hollande "savait" que l'inversion de la courbe du chômage n'était pas possible dans le délai espéré. "Il l'annonce en 2013 en sachant que ce n'est pas vrai, en 2014 en sachant que ce n'est pas possible, et ce jusqu'à la fin de son mandat. En vain toujours, puisque c’est au début du mandat d'Emmanuel Macron que cette courbe du chômage s'est inversée. D'ailleurs, en partie grâce aux mesures que François Hollande a pu décider. Il savait que ça prendrait ce temps-là."
"Quand il l'annonce des années avant, il ment", affirme-t-il. Selon Jérôme Cahuzac, François Hollande "a lui aussi une part de responsabilité à cet égard" dans la défiance des Français vis-à-vis des politiques. "J’ai ma part de responsabilité que j'assume. Il faudrait peut-être que les autres reconnaissent la leur et l'assument. On en est loin", dit-il. L'élection de François Hollande par les Français en 2012, "s'est avéré un choix malencontreux et même douloureux à la fin, a-t-il estimé. Un président sortant qui n'a même pas la possibilité de se représenter, cela en dit long sur la façon dont il a précisément exercé ce mandat."
"Un accord de soumission à l'égard de La France insoumise"
Jérôme Cahuzac a également dénoncé l'attitude des dirigeants socialistes dans le cadre de la Nupes : "Ils ont signé un accord qui n'est qu'un accord de soumission à l'égard de La France insoumise et de son leader Jean-Luc Mélenchon. Un accord de soumission avec comme seule contrepartie le sauvetage de leurs sièges à eux, a-t-il critiqué. Ils ont vendu toute la gouvernance, tout l'esprit de responsabilité, tout le bilan du Parti socialiste de ces 40 dernières années pour sauver dix, quinze ou 20 sièges des dirigeants."
Jérôme Cahuzac fait son grand retour dans les médias après avoir été condamné à de la prison ferme à cinq ans d'inéligibilité et à 300 000 euros d'amende pour fraude fiscale.
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