L'UMP mise sur l'Europe en attendant la croissance
Alors que l'annonce de la perte du triple "A" de la France ne fait plus guère de doute, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, a indiqué, lundi 19 décembre, qu'il n'y aurait "pas de troisième plan" de rigueur, espérant même "un rebond de croissance
A quatre mois de la présidentielle, la majorité a fort à faire.
Elle doit gérer la crise européenne et ses conséquences sur les finances publiques du pays et convaincre en même temps qu'elle est la plus à même de gérer le pays. Un double défi géré par deux discours sur le plan politique.
Invitée sur France Info lundi, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, a ainsi tenu un discours plutôt "rassurant". Ce week-end, le premier Ministre, François Fillon, en visite au Brésil, a martelé que 2012 se jouerait sur l'Europe.
Pas de troisième plan de rigueur
Alors que les prévisions de l'Insee ont fait état la semaine dernière, d'une brève récession au quatrième trimestre 2011, Mme Pécresse a défendu les atouts de la France.
"Nous espérons qu'il y ait un rebond de croissance. Nous pensons qu'elle peut revenir à tout moment parce que les fondamentaux de l'économie française sont bons", a-t-elle dit.
Affirmant qu"'il n'y aura pas de troisième plan de redressement des finances publiques, parce que ce n'est pas ce dont la France a besoin", la ministre a ajouté "Aujourd'hui l'impératif pour nous c'est de soutenir la croissance (...). Revitaliser la croissance pour sortir du trou d'air que connaît l'économie française actuellement".
Valérie Pécresse, France-Info 19 décembre 2011
L'Europe, gage de la pérennité du modèle social français
Au cours de son périple de quatre jours au Brésil, huitième puissance économie du monde, le chef du gouvernement a fait valoir les atouts de l'accord européen du 9 décembre assurant que "plus d'Europe et moins de dette, c'est la possibilité de protéger notre pacte social".
Alors que le Président sortant et probable candidat, Nicolas Sarkozy, est toujours à la peine dans les intentions de vote, derrière le socialiste François Hollande, le Premier ministre s'est dit persuadé que la campagne de 2012 se jouerait sur l'Europe et la dette.
"Une grande partie de la France du non a intégré aujourd'hui l'idée que l'euro est incontournable", a soutenu M. Fillon qui s'est employé à justifié son glissement du souverainisme (il a voté contre le traité de Maastricht) au fédéralisme.
"Avec l'itinéraire politique qui est le mien, j'en tire la conclusion qu'il faut aller vers plus d'intégration, il faut accepter de partager notre souveraineté budgétaire avec les autres pays de la zone euro pour sauver la monnaie européenne", a dit M. Fillon convaincu que la compétitivité et la question du temps de travail seront au cœur Ifop de la campagne.
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