"Je n’ai pas peur d’aller sur le terrain du gouvernement" : La France insoumise s'empare du thème de la sécurité
Dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, on ne parle pas d'augmentation de l'insécurité mais on ne veut pas laisser ce thème aux futurs adversaires de la prochaine présidentielle.
Après une série de faits-divers estivaux, le thème de la sécurité est devenu central dans les débats politiques de cette rentrée. Un thème dont La France insoumise s’empare à son tour. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon organisait, lundi 14 septembre à Paris, un petit colloque intitulé "Sécurité, violences, délinquance : retour à la raison". À La France Insoumise, on ne parle pas d’augmentation de l’insécurité. Mais le député Ugo Bernalicis admet que le sujet doit être traité : "C’est un sujet important, je l’ai vérifié en faisant du porte-à-porte."
Quand je fait du porte-à-porte dans les quartiers populaires on me dit : 'Il y en a marre quand même, ça fait des rodéos le week-end avec la moto...'
Ugo Bernalicis, député LFIà franceinfo
Il y a aussi la volonté de ne pas laisser ce thème aux futurs adversaires de la prochaine présidentielle. "Je n’ai pas peur d’aller sur le terrain du gouvernement pour lui dire que y compris sur leur propre terrain, ils sont mauvais et nuls", affirme Ugo Bernalicis.
Répondre au procès en laxisme
C’est l’angle d’attaque de la France Insoumise : face au procès en laxisme souvent fait à la gauche, il faut affirmer que les politiques sécuritaires mises en place jusqu’ici ont été inefficaces. Jean-Luc Mélenchon propose une réforme de la formation des policiers, la dépénalisation du cannabis et la création d’une garde nationale composée de jeunes volontaires.
La prévention, la répression proportionnée et la réparation, qui est très importante : c’est un tout. C’est à mon avis une politique de 'gardien de la paix' civile, tranquille, raisonnée.
Jean-Luc Mélenchon
Pour convaincre de sa fermeté sur le sujet, Jean-Luc Mélenchon conclut : "Personne n’est ami de la délinquance, personne n’est ami du crime. Ce qu’on veut, ce sont des résultats."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.